Ce billet, qui s'avèrera peut-être inintéressant, est complètement pompé de chez Faithfully. A la fois au niveau de son sujet et pour sa forme - c'est-à-dire que si j'en ai toujours envie la semaine prochaine, je me disais que je pourrais, comme elle, faire un mini point hebdomadaire de ma grossesse. Disons que ça me fera des souvenirs mais en même temps, j'ai vraiment peur de souler les gens !!
En attendant, voilà, je voulais développer le commentaire que j'ai laissé chez elle.
Lorsque j'attendais Pti Tonique, une collègue de travail était enceinte aussi, elle avait 3 semaines "d'avance" sur moi. Même si j'ai quitté ce job à 3 mios de grossesse, on est un peu restées en contact et on a vécu nos grossesses en parallèle. Je me souviens qu'elle faisait vraiment partie du lot des femmes complètement "épanouies", heureuses et ébahies de "porter la vie" (elle avait pas perdu tous ses neurones hein ! juste qu'elle profitait pleinement de ces 9 mois si particuliers dans sa vie). De mon côté, j'étais heureuse aussi (comment ne pas l'être ?) mais je ne me sentais pas shootée aux hormones pour autant. Je savourais de sentir mon futur bébé bouger dans mon ventre, m'accompagner partout où j'étais, je guettais la moindre proéminence abdominale, j'avais hâte que cela soit visible, je faisais écouter de la musique à mon bébé le soir (en espérant que LA chanson choisie lui procure zénitude et apaisement plus tard - la bonne blague !), bref, je vivais tout de même ma grossesse autant que possible. Mais dès le départ, c'était clair : j'avais toujours eu hâte d'être à l'accouchement (qui ne m'effrayait pas outre mesure car je l'imaginais davantage comme une rencontre que comme la boucherie racontée par certaines) et de voir, ENFIN, mon bébé. J'étais donc formidablement impatiente et j'ai pas mal pleuré de désespoir et d'une impression d'inifinité les dernières semaines, que mon fils soit déjà si indiscipliné et refuse de me faire le plaisir de sortir avec 2 semaines d'avance.
Alors peut-être que finalement, je ne suis qu'une grosse enfant gâtée. Que ma collègue avait mis plus de temps à concevoir que moi et qu'elle en savourait d'autant plus le résultat. Peut-être que je n'avais pas assez attendu (en nombre de cycles d'essai en tous cas) cette grossesse pour me réjouir béatement de cet état de grâce sans que rien n'ait de prise sur moi et ne puisse entâcher ce bonheur. Ou peut-être que c'est simplement dans mon tempérament et qu'avec 2 ans d'attente, je l'aurais vécu de la même façon ? Bien sûr, je suis heureuse de ne pas avoir eu la réponse à cette question !!
Cette fois-ci, je trouve que la grossesse de l'oeuf Sioux passe à la fois vite et lentement (voyez un peu toute la philosophie de cette phrase, applicable à tout et n'importe quoi, genre je me disais tout le temps ça des années scolaires par exemple). Donc d'un côté, elle passe vite parce que je n'ai pas beaucoup de temps à y consacrer, que le quotidien avec un enfant est beaucoup plus prenant à gérer, que j'ai sans arrêt des choses, des listes et des échéances dans la tête, qui laissent peu de place aux rêveries. D'un autre côté, j'aimerais que ça aille plus vite car les "maux" de cette grossesse me paraissent plus difficiles à vivre que la première fois. Sûrement parce qu'ils sont mis en exergue par les efforts physiques que je dois fournir chaque jour pour m'occuper de Pti Tonique, sûrement parce que toute mon énergie qui pourrait être consacrée à les gérer est absorbée par lui également. Je lui mets pas tout sur le dos mais force est de constater que le rythme n'est pas du tout le même qu'avant - ouh le bel euphémisme !
Ces derniers jours, peut-être parce que j'ai pris 4gk en 1 mois, peut-être aussi parce que Mr Sioux était en déplacement et que j'ai dû m'occuper du petit bout toute seule pendant quelques jours, peut-être parce qu'en toute logique, tout ceci commence à prendre de la place et à peser... eh bien je me suis sentie bien peu en forme, souffrant de toutes sortes de difficultés, lourdeurs ciblées et fatigue. Des trucs qui m'ont vraiment fait envier la durée de gestation des singes - c'est-à-dire 5 ou 6 mois en gros (oui, je suis grave)....
Et puis jeudi matin, après une bonne nuit de semaine, combinée à la perspective du retour prochain de mon homme, à l'éloignement d'avec mon fils pour aller bosser - qui me fait penser à lui tendrement et me rappeler de tous ces trucs trop mignons qu'il fait et dit tout le temps et me donnent envie de le retrouver vite -, je me suis dit que finalement, j'allais pouvoir tenir encore un peu. Et puis que j'étais super chanceuse de vivre une grossesse sans complication, quand même.
Mon rendez-vous de jeudi midi avec la sage-femme a confirmé que médicalement, tout se passait bien, avec un col de compèt qui tient bien le coup en ce début de 7e mois, même un périnée encore bien tonique (oui, vous saurez tout), une petite oeuf Sioux la tête en bas, réactive et gigoteuse lorsqu'on a voulu écouter son coeur... Alors une petite prescription de fer pour anticiper la baisse prochaine, un peu d'homéopathie, les analyses sanguines traditionnelles, la planification des prochains cours de préparation à l'accouchement, un échange plein d'empathie et de sympathie et ça repart !!!