En ce moment, je me sens à la croisée des chemins.
J'ai le sentiment d'avoir atteint un certain accomplissement au niveau familial, comme si de solides et belles bases étaient établies, me permettant de me sentir bien, de me propulser vers l'avant avec davantage d'assurance. J'ai l'impression qu'advienne que pourra, nous sommes maintenant un noyau dur de 4 êtres qui s'aiment et feront tout les uns pour les autres, pour que leur bonheur et leur bien-être restent possibles.
Je n'aurais jamais imaginé, surtout après le déroulement de mon premier congé maternité, me plaire temporairement en femme au foyer (ou "mère à la maison" ? je n'ai jamais trouvé le terme qui me plaisait...).
Je suis plutôt du genre à militer pour l'indépendance financière de la femme (qui de retrouve tjrs sur me carreau en cas de séparation sinon), comme mon père me l'a répété toute mon enfance.
Je me souviens de cette ancienne collègue, de retour sur le marché du travail après une pause de 10 ans pour s'occuper de ses filles. Je me rappelle, avec l'insolence et les certitudes de la jeunesse, m'être étonnée de sa décision, la plaçant selon moi en position de faiblesse vis-à-vis de son mari. Et elle m'avait répondu que sans ça, sa famille n'aurait pas tenu... J'étais restée un peu dubitative - à la fois sur le principe mais aussi sur le fait que ça soit ELLE, la femme, qui ait fait ce "sacrifice" - mais comme je comprends maintenant, ce qu'elle voulait dire !!!
Je ne suis pas en train de dire que je me vois mère à la maison jusqu'à la fin de mes jours (ou alors, ça va surprendre mon employeur, c'est pas trop ce que je lui ai annoncé).
En fait, professionnellement parlant, je ne sais pas du tout ce que va donner la reprise mais une fois sûre que ma fille sera aussi bien dans son mode de garde que son frère, je suis prête à laisser venir les événements et à prendre les décisions qu'il faudra si j'ai vraiment le sentiment de passer à coté de l'essentiel.
Financièrement parlant, je ne peux pas me permettre de rester en congé parental mais par contre, une reconversion, un travail qui prendrait une autre forme, ça me fait rêver depuis quelques temps.
D'un côté, cela reste complètement fantasmé pour l'instant, d'un autre côté j'ai ce sentiment étrange d' "ancrage", de tout-est-possible qui ne me quitte pas et me fait un peu plâner, espérer, croire.
Toutes les idées de gagne-pain qui me viennent sont assez peu réalisables à ce jour mais je continue de cogiter, de rêver. J'ai la sensation que la solution va finir par s'imposer à moi, prochainement.
Je crois que je vis un peu au pays des Bisounours en ce moment.