Aujourd'hui, je laisse la plume à La 100 emploi, amie de longue date (c'est qu'on vieillit l'air de rien, le début de nos études s'éloigne gravement !) que j'ai eu le grand plaisir de revoir le week-end dernier et qui m'a proposé de faire un petit compte-rendu de sa visite au tipi... et de sa rencontre avec le maître des lieux : Nuage Sauvage ! Ah oui, je vous en avais jamais parlé de lui ? Lisez plutôt, vous saurez qui c'est...
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Protagonistes du week-end :
- Maman Sioux
- Papa Sioux
- Pti Tonique
- et Nulli quand même !
Maman Sioux, je ne l'avais pas croisée depuis au moins 5 ans (moi, je dirais même 6 ou 7... gloups ! ah ouais, quand même !). Quelques signaux de fumée par-ci par-là se baladaient parfois dans nos cieux respectifs, mais jamais je n'avais vu une seule plume de sa nouvelle tribu, ou aperçu l'ombre de son tipi.
Elle est venue me chercher chez des amis à 11h samedi matin, et avant de m'emmener à Tipiville, on s'est un peu baladées dans Lyon. Le temps de se retrouver, bien sûr, mais aussi de me présenter la fontaine des Terreaux, les fameuses traboules (passages secrets), la colline de Fourvière et, last but not least, le rassemblement bisannuel (?) des motards de tout l'univers. Grâce aux nombreuses déviations qui nous ont empêchées de rentrer par le chemin le plus court, on est reparties par la Croix Rousse (mon rêve depuis ma lecture des "Six compagnons" en bibliothèque verte.)
On en a profité pour remonter le temps, pour parler de la prépa, où l'on partageait la même chambre d'internat, pour causer de nos ex mecs profs, bref, pour évoquer la vraie l'ancienne vie. Celle avant Papa Sioux et Pti Tonique pour elle, celle avant le chômage super CDD et le statut de nonne célibataire punchy parisienne pour moi.
On a finalement approché du tipi.
La pression est montée. J'entendais presque le bruit des tam-tam. J'allais rencontrer Pti Tonique. Papa Sioux. Mais surtout Pti Tonique quand même, rebaptisé "Nuage Sauvage" par mes soins depuis tous les posts que j'avais dévorés préalablement sur ce blog. C'était galopé d'avance (ben oui, on est chez les Sioux oui ou non ?!), il allait se mettre à hurler chouiner rien qu'en me voyant, se réfugierait dans son terrier les bras de ses parents, refuserait même de me regarder, qui sait ?
J'imaginais une rencontre du 4e type avec une bestiole craintive, prête à se terrer sitôt nos yeux rencontrés. (J'exagère juste un poil parce que je dois bien faire honneur à ma réputation et à mon sens du récit).
Mes a-priori débilos étaient un peu contre balancés par les récits de Maman Sioux sur ce blog, incluant quand même souvent les mots "sourire", "heureux de vivre" quand elle parlait des (majoritaires) bons côtés de son loupiau. Bref, en fait, je m'attendais à tout, mais ce petit avait intérêt à filer droit dans mes bras sinon, je l'aurais eu plutôt mauvaise (en général les bébés m'ont à la bonne, c'est toujours moi qu'ils fixent en rigolant dans le TGV comme si j'avais un bouton sur la gueule charisme exceptionnel.)
On n'était pas encore arrivées qu'ils nous attendaient dehors : lui, haut comme 2 pommes et demi, et Papa Sioux.
Ma première vision de Pti Tonique (enfin mettons, la 2e) c'est de le voir me jeter un oeil, puis enfouir sa tête dans les bras de Môman.
Puis me jeter un nouveau regard, me sourire timidement, et repartir se cacher, et ça aurait pu durer indéfiniment mais on a fini par rentrer dans la maison.
Bon, sans détailler ce presque week-end complet (un jour et demi) par le menu (en parlant par exemple, des menus, parce que quand même je m'étale, je m'étale, mais c'est pas mon blog !) je dirais que j'ai découvert un petit garçon trop MEUGNON (et pourtant je ne suis pas du style à laisser couler ma guimauve en public).
Après une étape "brise-glace" nécessaire avec un don de puzzle, je crois qu'il m'a adoptée.
Pti Tonique, c'est un bébé à fleur de peau, passant du rire aux (fausses) larmes, éclatant de rire pour un oui ou pour un non : une symphonie de zygomatiques entrecoupée de temps en temps par les cymbales violons du cri de frustration, mais facilement arrêtables, en fait. (J'étais presque déçue). Bon, faut dire que je ne l'ai pas connu à 3 mois non plus !
Pti Tonique, il a envie. De vivre, d'essayer, de jouer, d'apprendre. Tout le temps. Et moi aussi j'ai craqué en le voyant déambuler, pattes écartées, dans son body avec sa couche qui lui fait un popotin d'hipopo. Ses petites dents. Ses yeux rieurs. (Fais gaffe Maman Sioux, si je reviens, c'est pour un trip kidnapping).
S'il ne mène pas (encore) ses parents par le bout du nez, il les mène par le petit doigt : sa façon de venir vous chercher, de vous emmener là où il l'a décidé. L'unité de lieu a été assez bien respectée d'ailleurs : les escaliers (pour monter), le canapé (pour feuilleter les 7 mêmes livres en 5 minutes et faire des roulers-boulers dans les coussins) et le jeu du garage avec les 2 petites voitures, qu'il s'empressait de me donner et de venir reprendre. Pti Tonique, il déménage (pas qu'au sens figuré, puisqu'il n'aime rien tant que pousser, faire basculer les objets, les balancer aux 4 coins de la pièce, les plus gros, si possible, ce qui n'est pas très compatible avec le sommeil passé 7h, mais ce n'est qu'un petit couac dans une oeuvre magistrale).
Ainsi, au début, telle une stagiaire d'IUFM, j'ai observé. Petit à petit, je l'ai mis dans ma poche apprivoisé.
Au début, je n'ai pas cherché à le toucher ni à l'embrasser. Histoire de feinter. De faire la fille qu'en a rien à secouer du petit gnome, en pensant qu'il allait bien finir par se vexer et m'approcher.
A la fin, je pouvais le porter sans qu'il hurle à la mort. Il a même réclamé mon haut si rigolo avec les boutons à tripoter mes bras avidement (les parents Sioux étaient espantés !), et lors des adieux, le nuage plus si sauvage s'est chargé de pluie. (Bon, ptet qu'éventuellement le fait que Maman Sioux s'en aille avec moi n'y était pas TOUT A FAIT étranger - non non, j'ai bien vu qu'il te kiffait grave ! son premier chagrin d'amour, le pauvre...).
Je n'irai pas jusqu'à dire que j'en veux un moi aussi, trop de contraintes (je veux dire, non contente de le porter 9 mois et de souffrir en accouchant, il faut carrément les changer, les laver, les...les...j'en reviens pas, les NOURRIR ! )
Par contre, Maman Sioux, une question : on peut le louer à la journée ?
Bien sûr ! Faudra que je publie la grille tarifaire un de ces quatre !
La 100 emploi