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J'ai plusieurs cordes à mon arc : mère épuisée mais comblée (de Pti Tonique 3 ans et l'Iroquoise 16 mois), rédactrice Web indépendante, squaw libérée, concubine intermittente (quand il nous reste 5 min), cuisinière de trucs rapides qui prennent toujours plus de temps que prévu, écrivaine à la plume de vautour, chevaucheuse de bisons dans les plaines autour de Lyon.

Blues des 6 mois ?

Pti Tonique a plus précisément 6 mois et demi. Mais bon, faisons simple...

 

Le week-end n'a pas été simple, ni reposant. Un peu notre faute, un peu du fait de Pti Tonique aussi (pour autant qu'une poussée dentaire puisse lui incomber).

 

Nous sommes sortis chez des amis vendredi soir. Sur place, Pti Tonique n'as pas voulu dormir et n'a eu de cesse de "chouiner", rien ne parvenait à le distraire et à lui rendre sa bonne humeur habituelle. On est parvenus à l'assoupir 1/2h avant de quitter nos amis. Nous nous sommes couchés à 1h du matin.

Le lendemain, Pti Tonique était sur le pont à 9h. C'aurait pu être pire...

 

Dimanche midi, invitation chez d'autres amis. Cette fois, Pti Tonique a pleuré (ce que j'appelle ses "pleurs de désespoir", quand il a été effrayé par quelque chose ou semble en proie à la douleur et que de petites larmes se mettent à ruisseller de ses yeux... à fendre le coeur de ses parents !), beaucoup, ne s'arrêtant que lorsqu'on parvenait à le distraire pendant 1 minute ou 2, pour repartir de plus belle. Il avait une petite "pastille" rouge sur chaque joue, se mordait les doigts, ou ma main quand il l'attrapait, très très fort... il avait l'air de souffrir.

J'ai cédé aux sirènes du Doliprane, cherchant à calmer sa douleur à tout prix. C'a a dû fonctionner puisqu'il s'est endormi dans l'écharpe de portage, à bout de fatigue, 20 minutes plus tard. Le répit a été de courte durée (si l'on tient compte du fait qu'il était 18h30 et que c'était la première fois qu'il s'endormait depuis le matin 8h30) puisque son sommeil a duré 1h15...

 

Parallèlement, j'avais du mal ce week-end à garder patience, à me sentir bien dans mes baskets de mère d'un nouveau-né en demande constante. Je me sentais également fatiguée. Je me suis même autorisée une sieste en fin d'après-midi samedi, ce que je n'avais jamais fait depuis la naissance. Je n'en suis pas sortie vraiment reposée et presque uniquement culpabilisée que pendant ce temps, l'Homme ait rangé la maison tout seul.

 

De nombreuses questions et préoccupations occupent mon esprit, en lien avec les changements impliqués par mon statut (que je considère encore "nouveau") de mère. Elles concernent :

- mon activité professionnelle : son rythme et le peu de congés dont je bénéficie dans ce cadre ;

- la conception de BB2 et surtout, le de ma prochaine grossesse et le type d'accouchement que j'envisage, à savoir accompagnement global et accouchement en plateau technique ;

- le rythme de vie qui s'est imposé à nous depuis l'arrivée de Pti Tonique et qui ne nous permet plus, malgré d'immenses progrés par rapport aux semaines qui ont suivi sa naissance, de nous consacrer à quelques loisirs ou moments de détente le week-end (poursuite de nos travaux d'aménagement et de décoration de notre maison neuve, cuisine pour moi, informatique et bricolage pour l'Homme), ni de nous régénérer totalement dans ces moments-là.

 

Que faire ?

 

Activité professionnelle

 

Dois-je envisager de réduire ou cesser mon activité professionnelle pour ne plus avoir l'impression qu'une personne qui ne comprendra jamais vraiment bien mon enfant s'occupe de lui 10h par jour, pour pouvoir envisager sans attendre Noël ou les vacances d'été, avoir quelques instants privilégiés en famille, suffisamment longs pour nous permettre de nous déconnecter du rythme professionnel, de partir et de nous ressourcer ?

Ce questionnement n'est pas nouveau mais je n'envisageais de réellement modifier mon activité que d'ici quelques années, peut-être lors de l'arrivée de BB3 ou en tous cas pas avant la naissance de BB2, les choses étaient censées demeurer "gérables" avec un seul bébé...

 

Mais réduction du travail signifie également réduction des ressources financières, ce qui est actuellement difficilement envisageable et compatible avec notre autre choix : celui d'avoir acquis notre "chez nous", que nous considérons propice à l'épanouissement de notre famille, voire essentiel à notre équilibre, à savoir une maison individuelle avec jardin, à la campagne... Or ceci a également un prix, majoritairement financier.

 

Bébé 2

 

En ce qui concerne BB2, j'ai hâte de m'y mettre... je ne sais pas pourquoi. Pourtant, on ne peut pas dire que je me sente en manque d'occupation, ni que le temps libre m'encombre !

Sûrement un peu de l'impatience de découvrir la petite bouille de mon futur bébé, de savoir si la conception va prendre du temps ou pas, de découvrir le caractère de ce nouveau petit être et de savoir s'il serait plus aisé à gérer que son aîné !

L'envie aussi, je suppose, de parvenir à créer ma petite tribu rêvée et à en profiter aussi longtemps que possible.

 

Et d'un autre côté, avec un bébé comme Pti Tonique, je sais que je dois profiter, prendre le temps de lui montrer à quel point sa maman est là pour lui, lui apporter toute l'attention qu'il réclame, avant qu'il doive la partager avec un frère ou une soeur.... qui deviendra cependant un chouette camarade de jeu, et ce d'autant plus vite qu'il sera là !

 

Et puis surtout, ce grand questionnement que je sais être le même que de nombreuses mères dont j'ai lu les témoigagnes de ci de là sur la toile.

L'envie d'une grossesse "réellement" accompagnée, de temps pour échanger, d'une préparation à la naissance qui en soit une, autant pour moi que pour le père, afin que celui-ci puisse également investir l'accouchement, m'accompagner et accompagner notre petit par des actes (massages par exemple). Besoin de ressentir mon accouchement, de comprendre chacune des étapes qui se passe en moi pour mieux l'accompagner autrement que par la crispation dans l'attente du passage de la douleur.

 

Je pense avoir quasiment pris ma décision concernant cette prochaine grossesse. Ca sera accompagnement global avec la sage-femme rencontrée lors de ma rééducation périnéale et accouchement sur le plateau technique où elle intervient, même si c'est un tout petit peu plus loin de chez moi que la clinique de mon 1er accouchement, même si les locaux sont un petit peu moins neufs, même s'il y a des risques je me retrouve en chambre double, même si tout changement de programme m'amènerait à être au contact d'un obstétricien inconnu, même si j'ai très peur de ne pas parvenir à gérer la douleur et de devoir demander la péridurale, occasionnant ainsi la fin de l'accouchement "physiologique" rêvé...

Je crois que ça vaut le coup.

Et j'ai hâte de le savoir.

 

Rythme de vie

 

Que faire face à un enfant en demande permanente de contact, et qui même une fois en contact rapproché, nous fait comprendre que l'on doit s'activer afin de satisfaire son besoin insatiable de voir, de remuer, de changer de point de vue à chaque minute ? Que faire avec un enfant qui ne fait que 2 siestes de 40 minutes par jour, pour avoir la sensation de ne pas vivre qu'en s'occupant de lui sans cesse ? Que faire face à un enfant qui ne peut rester occupé avec ses jouets plus de 10 minutes d'affilée alors que la maison entière réclame notre intervention (cuisine, ménage, bricolage, peinture... mais aussi lecture, repos, vie de couple)... et tout ceci depuis 6 mois ???

 

Je sais que les choses s'améliorent tout de même petit à petit, j'ai fait le choix de m'adapter chaque jour aux besoins de mon enfant (et je ne serais pas capable de faire autrement de toutes façons) au détriment de mon sommeil et de mes loisirs, je sais que ce coup de blues est certainement passager, je sais que j'aime mon fils plus que tout au monde, que l'aménagement de la maison est secondaire et que tout le reste peut bien attendre.

Je sais aussi qu'ayant déjà l'impression de le voir peu, je ne serais pas capable de le confier à quiconque le week-end pour me reposer, me divertir ou me retrouver en couple. J'aurais alors l'impression de gaspiller le peu de temps dont je dispose avec mon fils.

 

J'ai hâte qu'il grandisse, qu'il atteigne 1 an, qu'il marche, en espérant ainsi le voir acquérir plus d'autonomie et de confiance, nous offrant à l'Homme et moi davantage de liberté (ne serait-ce qu'à l'intérieur de notre maison !). Mais même s'ils sont éprouvants, je dois profiter des jours qui passent car ils ne reviendront plus.

 

Quoique je fasse et quel que soit mon état d'esprit, mon fils n'aura plus jamais 6 mois.

Je dois donc être là, à 100%.

 

***

 

Est-ce moi qui me met trop de pression ? S'agit-il de questions "normales" liées à mon encore toute récente parentalité ou d'une remise en cause plus profonde de mon mode de vie ?

J'avoue être un peu perdue... 

 

 

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