Lors de mon bilan de compétences, j'ai fait un exercice intéressant. Il s'agissait, parmi une liste de qualificatifs, de déterminer mes 5 grandes qualités au travail - exemples à l'appui - et mes 3 axes de progrès. Puis de déterminer comment j'allais m'y prendre pour faire évoluer ces 3 axes.
Enfin, je devais faire remplir le même questionnaire par des proches : amis, collègues, famille. Le but étant de confronter ma vision de moi-même avec celle des autres, de voir ce qui collait et ce qu'ils pouvaient m'apprendre de plus sur moi-même, ce dont je ne suis pas consciente ou à quoi je n'aurais pas pensé. Vraiment enrichissant.
Parmi les axes de progrès, il y avait la résistance à l'échec et au stress. Je l'ai noté (surtout la résistance à l'échec), plusieurs autres proches aussi.
Je le sais, les échecs me minent, me rongent, ils me font remettre en question la moindre de mes capacités supposées. Je ne suis sûrement pas seule dans ce cas mais j'imagine que cela prend des degrés divers suivant les personnalités. Et il y a les gens que les échecs boostent, qui en reviennent en disant "tu vas voir ce que tu vas voir ! Je vais faire encore mieux la prochaine fois !!".
Ca m'arrive aussi mais alors vraiment dans un 2e voire un 3e temps.
D'abord, je m'auto-sabre un maximum.
Jeudi dernier (quelques heures après la publication de cet article ultra positif, lui), j'ai eu les résultats de tests auxquels j'avais postulé pour travailler a temps partiel pour une boîte, lorsque je serai indépendante. Résultats négatifs. Je n'ai pas saisi le truc, pas réussi à mettre en forme suivant le rendu qui était attendu.
Bon. C'est pas dramatique, ma vie ne se jouait pas là-dessus mais je comptais tout de même sur cette part de revenus fixe pour l'avenir. Et puis surtout, c'était hyper vexant. Ma conclusion immédiate => je suis nulle, je n'arriverai à rien.
La conclusion de Mr Sioux a été bien différente : "C'est normal, ça ne m'étonne pas plus que ça : c'est pas fait pour toi !". Il était sceptique sur cette activité dès le départ : un job qui ne serait pas assez différent de ce que je faisais avant, pas assez créatif , qui ne me correspondait pas du tout selon lui.
On peut aussi se dire que c'est un mal pour un bien, que j'aurai plus de temps pour me concentrer sur le cœur de mon activité future, faire du démarchage, développer mes compétences...
Mais quand je pars dans la spirale de la loose, pas facile d'en sortir.
J'ai l'impression que ma reconversion est certes très intéressante mais vu les délais pour commencer les formations - que j'ai repérées depuis belle lurette - j'ai l'impression de ne pas avancer très vite. J'ai l'impression que tout le monde va plus vite que moi. Qu'il n'y aura plus de boulot à prendre quand je serai enfin lancée (rien que ça), que je n'avance pas sur les quelques missions commencées pour me faire la main.
Que je rate de belles occasions par manque de temps pour lire les autres.
Que tout le monde se donne davantage les moyens de ses ambitions que moi.
Bref, spirale de la loose, manque de confiance en soi et compagnie.
Vivement la remontée.