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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 11:48

Tout à l’heure, en consultant mes stats, je suis retournée sur le billet de Mère Bordel que j’avais commenté, concernant sa vision du traitement par M6 des mères « au bord de la crise de nerfs ».

Je n’ai rien à dire sur cette émission parce que je ne l’ai pas vue, parce que je ne savais même pas qu’elle allait être diffusée. Parce que dans la grille des programmes, je ne cherche que des trucs distrayants, aucunement de l’information, c’est un choix. Tout ce qui est reportage (a fortiori racoleur), télé-réalité, pseudo-débats (l’inanité des « débats » politiques me laissera toujours perplexe), ça me passe complètement au-dessus. Je m’informe autrement (à savoir plutôt sur Internet) et lorsque j’ai un peu de temps le soir, je préfère regarder des séries avec Mr Sioux. Et je le vis bien.

Tout ça pour dire que ça ne m’empêche quand même pas de cogiter.

Et ce sujet des « mères au bord de la crise de nerfs », forcément, ça me parle malgré tout.

Ca me parle d’abord parce que la maternité, après m’avoir émue aux larmes lorsque mon tout petit bout a été posé sur mon ventre, m’avoir enlevé tous les mots de la bouche en tentant de décrire sa perfection et l’élan d’amour incomparable qui m’a assaillie, je me la suis prise en pleine tête les premiers mois.

Que l’on ait un BABI ou pas, c’est un bouleversement (doux euphémisme) auquel rien ne prépare… et auquel rien ne peut préparer. C’est en tous cas mon impression.

Combien de fois, durant ma 1ère grossesse, de jeunes ou moins jeunes parents (jusqu’au vendeur de notre nouveau monospace rutilant !) nous ont sorti la phrase fatidique « vous verrez, ça change la vie ! ». Ce à quoi nous avions appris à sourire et à hocher la tête poliment, nous disant intérieurement « Putain mais les gens radotent, ils sont lourds… ils ont rien de plus intéressant à dire ?! On s’en doute bien quand ça sera plus comme avant, merci pour le scoop ! ».

La phrase fatidique qui part certainement d’une bonne intention mais qui n’a finalement aucun impact. Parce que comment expliquer avec des mots, ce qui attend des personnes n’ayant jamais connu la forme et la puissance de l’amour qui va les engloutir, l’angoisse qui va les tenailler jour et nuit à tout jamais, la douleur de ne pouvoir soulager ce qui nous est le plus cher au monde, la détresse générée par le manque de sommeil, par le sentiment d’impuissance et d’incompréhension, par le manque de repères, le tiraillement entre la certitude de savoir ce qui est le mieux pour notre enfant tout en cherchant à se raccrocher à l’expérience des autres pour se sentir moins seul… mais tout en rejetant leurs expériences parce qu’on veut apprendre les choses par soi-même et que l’on est persuadé que rien ne pourra s’appliquer vraiment à notre propre relation parent-enfant.

Je pourrais faire un paragraphe de plusieurs kilomètres que je n’aurais pas encore mis le doigt sur ce que j’essaie de retranscrire.

Quand je repense aux fameux trois premiers mois de l’enfer (pour moi), je ne saurais pas dire ce qui pourrait être changé pour que je parvienne à les revivre plus sereinement. J’ai le sentiment que cette première expérience de la maternité ne peut qu’être violente et difficile. Que personne ne peut se mettre dans nos baskets, personne ne pourrait nous soulager vraiment.

Personne n’aurait pu m’empêcher de me ruer vers le berceau au premier chouinement, dans l’angoisse que mon fils, resté 2 secondes de trop avec sa détresse, éprouve un sentiment profond d’abandon que je n’aurais plus été capable d’endiguer. Quand bien même on m’en aurait empêchée, avec force arguments logiques et raisonnés (« attends une minute, il va peut-être se rendormir », etc), je n’en aurais éprouvé que davantage d’angoisse et de souffrance.

Je ne peux pas dire que j’ai été lâchée par mon entourage. Ma mère m’a maintes fois proposé de venir m’aider ou ne serait-ce que me tenir compagnie. Mon père me disait qu’il me trouvait presque l’air « déprimée ». C’est dur quand on vous sort (maladroitement, pour susciter une réaction ?) que tout ça n’a pas l’air de vous épanouir franchement. C’est même super violent et ça n’est pas ce que l’on a envie/besoin d’entendre. Alors que l’on tente, de toutes nos forces, de faire ce qui nous semble le mieux pour ce petit être dépendant et démuni, alors que l’on agite les bras en tous sens pour ne pas couler, pour donner le change et sourire aux visiteurs qui vous disent qu’il a l’air « bien sage » (les visiteurs passent toujours pendant le seul moment de la semaine où bébé a décidé de dormir paisiblement dans son berceau/transat), pour avoir l’air de gérer avec ravissement ce que l’on a tant voulu… et obtenu !

Avec Mr Sioux, nous étions des paniqués de l’ « envahissement », parental plus particulièrement. A la maternité, nous avions annoncé que seuls les grands-parents (et nos frères et sœurs s’ils étaient dans le coin, car nous sommes éclatés géographiquement) pourraient venir, avec embargo de 2 jours non négociables après l’accouchement. On se met les barrières qui nous rassurent, qui nous donnent le sentiment de maîtriser la situation, de la gérer en adultes et en « nouvelle famille » autonome. Puis à la maison, pas question non plus de voir les parents ou beaux-parents s’installer plusieurs jours.

Puis j’ai fini par dire à Mr Sioux que j’allais autoriser ma mère à venir passer quelques jours (« mais pendant la semaine, comme ça tu seras au travail, ça sera un « moindre » envahissement et on sera quand même « tranquilles » le week-end venu ») parce que vraiment, je n’en pouvais plus et que de toutes façons, elle me laisserait faire avec mon fils mais elle pourrait m’aider pour la maison et me faire à manger (je n’arrivais à faire que 2 repas par jour à l’époque… et encore !)… et ça a été une mini révélation ! Ne serait-ce qu’avoir de la compagnie, ne pas être seule face à un nourrisson qui paraissait sans cesse en colère (ou souffrant… merci les coliques) et demandait sans cesse à être promené dans les bras, en long en large et à travers la maison, ça faisait du bien !

 

cataclysme-parentalite.jpg

Et tenir un bonheur fragile et piquant entre ses doigts...

 

Malgré tout, ils ont été longs ces 3 premiers mois… La suite également, reprendre le travail avec un nourrisson qui se réveille encore plusieurs fois par nuit, le confier à garder, devoir se coucher tous les soirs à 21h30 parce qu’il ne s’endort qu’au sein et contre sa mère, ne plus avoir de soirée, manger des plats surgelés Picard tous les soirs, et reprendre le travail le lendemain sans avoir eu le temps de s’asseoir 2 min pour contempler sa vie, tout ceci dans un tourbillon dont on n’imagine pas la fin, malgré les phrases des « gens », qui osent vous sortir (à se demander s’ils ne sont pas passés par là ?!) « oh mais tu verras, ça ne dure pas longtemps, c’est le début ça ! »… mais justement, c’est bien pour ça que c’est si dur et que ça ne doit pas être banalisé : PARCE QUE c’est le début ! Les premiers pas dans la parentalité, la découverte d’un univers parallèle fait de gazouillis, de parents cernés mais fondus, d’épuisement physique et moral et d’amour débordant, d’une somme infinie de petits moments hors du temps que l’on souhaiterait saisir pour l’éternité… tout en souhaitant que celle-ci ne soit pas trop longue !

Je pense avoir un peu perdu le fil de départ de cet article mais ce qui me questionne profondément aujourd’hui, c’est : comment aider les mères en détresse ? Qu’est-ce qui, moi, m’aurait aidée à vivre ces 3 premiers mois (et un peu aussi les 3 suivants… au moins !) dans un état d’esprit et de nerfs plus gérable ? Plus je réfléchis et plus je me dis : RIEN.
[Ou peut-être que si j’avais découvert les blogs de maman et leurs témoignages, tous différents mais si vrais, pendant ma grossesse… Mais ça, je ne le saurais jamais, bien sûr.]

J’admets, c’est déprimant ce que je dis. Mais quand je regarde en arrière, je réalise plusieurs choses :

  • Le poids des mots ne peut pas suffire à expliciter le cataclysme qui attend les futurs parents (pour autant qu’ils aient envie de l’entendre)
  • Dans mon état d’esprit de jeune femme d’alors et de future mère, je n’étais pas prête à recevoir de l’aide, il fallait donc que je vive les choses de cette façon pour ajuster mon seuil de tolérance et ma capacité d’ « appel à l’aide », 
  • Il est quasi impossible (ou alors je suis très bornée, c’est probable…) de recevoir des conseils utiles si non-sollicités : parce que je veux apprendre à découvrir cela toute seule (enfin avec mon conjoint), parce que je le prends comme une critique sur mon incapacité de débutante, parce que je suis convaincue que mon enfant est unique et qu’aucune recette « des autres » ne lui est applicable, que je suis la seule à pouvoir le comprendre (c’est bien moi qui l’ai porté et qui ai vécu cette plongée dans ses yeux tous neufs juste après l’avoir mis au monde, non ?), etc.

Faut-il pour autant ne rien faire, ne rien dire ? Bien sûr que non ! [quand je parle de ne « rien dire », je pense davantage à des échanges ouverts et posés entre parents et futurs parents qu’à des émissions télé]

Moi la première, j’essaie (parce que l’être humain ne peut s’empêcher d’ « essayer quand même » semble-t-il, il ne s’avoue jamais vaincu !) de faire passer le message aux futures mères qui m’entourent. Mais comment expliquer sans paraître dramatiser, sans briser l’état de félicité dans lequel sont plongées certaines femmes enceintes (et dont elles ont bien raison de profiter), sans paraître s’immiscer dans l’intimité des ressentis de la femme, de son couple, comment savoir s’ils ont vraiment envie de « savoir » et si, de toutes façons, le message aura une véritable portée (même limitée) ? Comment ne pas passer pour une mère hystérique, raconter son expérience et d’autres que l’on connaît, sans passer pour une femme aigrie ou qui n’a pas aimé assez fort son enfant pour surmonter ces « détails » avec joie et les oublier aussitôt franchis ?

J’ai l’impression que l’on pourra peut-être « soulager » (aide physique, écoute) une jeune maman en détresse mais jamais vraiment lui éviter de passer par ces « affres » des débuts. Je n’irai pas jusqu’à dire que ça a une utilité parce que je ne veux pas choquer et que je ne me souhaite vraiment pas de revivre ces débuts chaotiques une 2e fois MAIS cette plongée me paraît inévitable. Avec une puissance mesurée et en étant le plus possible soutenue (entourée d’alloparents par exemple), c’est cela qui semble nous faire mères / pères.


[comme toujours, arrivée au bout de ma réflexion, j’ai l’impression de ne pas avoir réussi à exprimer la moitié de mon idée de départ et d’avoir perdu le fil mais bon, si j’étais trop exigeante avec moi-même, je ne publierais plus rien !]

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commentaires

S
<br /> C'est tout à fait ça, le cataclysme que ressentent les jeunes parents. Je suis maman depuis trois semaines seulement et c'est le raz de marée! L'éloignement de la famille plutôt volontaire pour<br /> moi, je veux gérer seule et ne supporte pas l' immiscion familiale dans notre vie de jeunes parents. Le regard des beau-parents sur notre mode de vie m'insupporte au plus haut point désormais<br /> alors que je suis d'un naturel doux et calme d'habitude. Je ne parle pas des tensions au sein du couple, après trois semaines de congé paternité et de vie commune avec notre petite. De l'angoisse<br /> des pleurs que l'on ne comprend pas toujours, mais de mieux en mieux chaque jour malgré tout. C'est un sacré apprentissage! Merci pour cet article, on se sent moins seule dans la tempête!<br />
M
<br /> <br /> Je suis heureuse que de jeunes mamans comme toi tombent sur mon article et y trouvent du réconfort, un sentiment de ne pas être seule à vivre ce tourbillon.<br /> <br /> <br /> Devenir parent transforme vraiment la sphère familiale : autant la découverte avec bébé, la nouvelle relation avec le conjoint que la place des grands-parents à trouver, celle que l'on a envie de<br /> leur donner, celle qu'ils voudraient avoir... que tout le monde s'y retrouve sans heurts, ça n'est pas toujours évident au début !<br /> <br /> <br /> Je te souhaite que les choses continuent de s'améliorer chaque jour et que vous trouviez votre rythme prochainement.<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> Effectivement il n'y a pas de "recette", ça dépend des bébés mais ça dépend de toi aussi, de ce dont tu as besoin qui n'est peut-être pas ce dont à besoin la voisine.<br /> <br /> <br /> Je me rappelle que certaines personnes de mon entourage insistaient pour que je laisse mon ainée à garder quelques heures pour souffler, comme c'était un peu rude, mais moi je n'avais pas envie<br /> de ça du tout. En revanche je la trimballais avec moi partout, dans l'écharpe, peu importe les heures de sieste ou autre, quand j'avais besoin de sortir je sortais. De toute façon elle dormait<br /> beaucoup plus et beaucoup mieux dans l'écharpe que dans un quelconque lit !!!<br /> <br /> <br /> Bon par contre après je me suis tapée qq réflexions sur le fait que si elle dormait mal c'est que je lui avait mal appris, qu'elle n'était pas habituée à son lit, blablabla... j'en sais rien,<br /> peut-être que c'est vrai, peut-être que si j'étais restée à la maison à respecter scrupuleusement un rythme, des habitudes, un certain cadre, elle aurait plus vite adopté une certaine routine.<br /> Mais bon moi j'aurais pété un câble, donc je préfère largement avoir fait les choses à ma façon et en garder un bon souvenir...<br />
P
<br /> Je le trouve très touchant ton article, et très éclairant pour une future maman. J'aurais bien aimé lire ce genre d'article avant la naissance de ma première fille je pense...<br /> <br /> <br /> Après est-ce un "passage obligé" je ne sais pas... Je ne me reconnais pas spécialement là-dedans, je sais que ça peut être vécu comme ça, j'ai des amies qui m'ont raconté l'avoir vécu comme ça,<br /> donc ça ne m'étonne pas, mais ce n'est pas ce que j'ai vécu. Je garde plutot de très bons souvenirs des premiers mois de mes filles, même si c'était fatigant, oui.<br /> <br /> <br /> Pourtant elles n'ont pas été les bébé "modèles" décrits par Laurence Pernoud  (à ma grande déception !), ma première dormait très peu en journée, et pas tellement non plus la nuit lol, ma<br /> 2ème avait un RGO... Bon j'ai vu pire aussi. En même temps, je ne pense pas que ce soit uniquement lié au comportement du bébé, même si ça joue.<br /> <br /> <br /> Je n'étais pas plus préparée qu'une autre je pense, bien qu'étant issue d'une famille nombreuse et ayant beaucoup baby-sitté, ça ne prépare pas à la succession de nuits hâchées ou aux stress des<br /> premières maladies.<br /> <br /> <br /> Par contre j'ai eu la chance d'avoir un conjoint très présent, et pas uniquement pour me soutenir par la pensée. Son boulot lui permet d'être à la maison à 17h au plus tard le soir et tous les<br /> mercredi, il a eu à chaque fois un congé paternité de près un mois (le congé paternité "classique" ajouté à 2 semaines de vacances scolaires), et il s'est toujours impliqué réellement<br /> dans les soins à nos bébés, notamment en se levant la nuit à tour de rôle avec moi. Et ça, je suis vraiment persuadée que cela a été un facteur très important dans le fait de bien vivre l'arrivée<br /> de mes filles. Bon après, toutes les m<br /> <br /> <br /> En ce qui concerne l'isolement, je pense aussi que tout ce qui peut l'éviter aide. Pour ma première fille, j'étais tellement aux anges d'avoir "du temps pour moi" (j'avais un boulot très prenant<br /> à l'époque, avec très peu de congés, donc 4 mois d'affilée c'était bizance), que j'en ai profité pour faire plein de trucs que je n'avais pas le temps de faire en temps normal : traverser Paris<br /> pour aller déjeuner avec des copines, participer à des activités pour jeunes mamans, partir plusieurs semaines en vacances  dans ma famille, etc.<br /> J'ai notamment beaucoup apprécié ces semaines passées dans la maison de campagne de mes parents, déchargée de l'intendance, avec toujours une paire de bras de confiance pour confier mon bébé le<br /> temps d'une pause, et pas trop de sentiment d'envahissement (heureusement ma mère et ma soeur sont tops de ce coté là, et puis la maison de campagne c'est "terrain neutre", ça n'aurait pas été<br /> pareil de les avoir chez moi). Même si je n'avais pas forcément toujours de l'aide pour prendre soin de mon bébé (et pas toujours envie d'être aidée non plus !), j'avais de la compagnie, des gens<br /> à qui parler, quelqu'un pour penser à réchauffer mon diner quand j'avais enfin réussi à endormir ma fille, et moi ça m'a beaucoup aidée.<br /> <br /> <br /> Pour la 2ème, j'avais "anticipé" ce besoin de voir du monde, et étant nouvelle sur Lyon, j'avais fait le tour de toutes les structures qui pouvaient m'accueillir moi et mes filles histoire de ne<br /> pas me morfondre à la maison. C'est l'avantage des grandes villes aussi, il y a beaucoup d'associations, de lieux d'accueil parents-enfants, de ludothèques, etc.<br /> <br /> <br /> Donc est-ce qu'on peut éviter ces "affres" ? Peut-être pas toujours, mais parfois oui. Est-ce uniquement lié à cet entourage dont j'ai bénéficié, ou simplement de la chance, je ne sais pas<br /> trop... J'ai envie de croire que ce n'est pas une fatalité.<br />
M
<br /> <br /> Un conjoint présent, ça me semble primordial aussi, je n'aurais jamais pu tenir toute seule... j'aurais sûrement fini par faire venir ma mère tous les jours ou par aller chez mes parents pour de<br /> longs séjours !!!<br /> <br /> <br /> J'ai donc eu un conjoint présent. Il a été présent à la maison les 2 semaines qui ont suivi la naissance : or, même à nous deux, à nous en occuper à tour de rôle, on n'arrivait pas à faire 3<br /> repas par jour, c'était vraiment une autre dimension. Je ne sais pas pourquoi on l'a vécu comme ça mais c'était fou. Par la suite, il s'occupait de notre fils dès qu'il rentrait du boulot, se<br /> levait la nuit pour me l'amener (enfin après, avec le cododo, plus personne ne se levait et on dormait mieux !), l'endormait dans ses bras en marchant des heures dans la maison... Bref, on ne<br /> peut pas dire que j'aie été seule pour m'en occuper. Malgré tout... je ne saurais pas dire !!<br /> <br /> <br /> C'est vrai qu'on n'a peut-être pas suffisamment cherché à bouger et voir du monde après la naissance. Mais l'intendance nous paraissait compliquée. Déjà qu'il dormait peu, on avait peur de tout<br /> dérégler, il nous fallait prendre la voiture pour aller où que ce soit or il hurlait dès que la voiture s'arrêtait (et en poussette aussi d'ailleurs) donc bonjour le stress permanent...<br /> <br /> <br /> Enfin, c'est passé maintenant. Je sais que je vivrai les choses très différemment la prochaine fois et tant mieux : j'espère savourer davantage ces premières semaines à leur juste valeur.<br /> <br /> <br /> <br /> (mais j'espère comme toi que ce n'est pas une fatalité. J'aimerais justement savoir comment éviter cette période difficile, même s'il n'y a sûrement pas de recette applicable à toutes)<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Je trouve au contraire que tu as parfaitement su exprimer pleinement tout ce que je pense également depuis que je suis mère. Rien ne peut préparer à cette épreuve. C'est réellement une épreuve,<br /> et ce qui est difficile, c'est qu'elle est à la fois la plus belle chose que l'on puisse vivre, la plus belle expérience: découvrir un être qui a grandi en soi. Et l'aimer. Mais c'est un amour<br /> difficile.<br /> <br /> <br /> J'ai détesté les personnes, surtout celles que je ne connaissais pas (type: la boulangère) qui me disaient: Bon courage, ça va être difficile. Je ne voulais pas qu'on me dise ça. Même si c'est<br /> vrai. Mais je voulais qu'on me laisse profiter de ma grossesse, de mes illusions, je voulais être toute à la joie que ma grossesse et mon futur enfant allaient me procurer.<br /> <br /> <br /> Ceci dit, je déplore le fait qu'on soit aussi bien préparées à l'accouchement, du moins aux douleurs qu'il engendre, et non pas à ses suites. Ni à la maternité. On sait que le moment de<br /> l'accouchement est une course de fond. Mais après? On ne parle pas vraiment des douleurs qui le suivent, et si l'on évoque le baby blues, pour les souffrances morales, il est souvent réduit à un<br /> "c'est NORMAL de passer par là". Ok, mais alors quoi?<br /> <br /> <br /> Je crois qu'effectivement, c'est un boulversement, un cataclysme, inévitable. Même quand l'enfant n'est pas un BABI. Personnellement, je croyais que ma fille en était une, car pendant presque dix<br /> mois, elle se réveillait toutes les deux heures, elle ne supportait pas d'être dans les bras de quelqu'un d'autre que moi, elle ne supportait pas d'être simplement dans les bras mais voulait être<br /> bercée, etc... Et bien entendu, impossible de la faire s'endormir seule. Encore maintenant, d'ailleurs, elle ne s'endort que dans nos bras, bercée, et nous, debouts. Mais elle est calme et dort<br /> bien.<br /> <br /> <br /> Bref, je m'égare pardon. Mais je voulais te dire que ton article m'a vraiment parlé. Et j'ajouterai que ce qui est difficile, c'est aussi les ami(e)s qui n'ont pas d'enfant et qui NE PEUVENT PAS<br /> COMPRENDRE, désolée, mais c'est vrai. Je ne leur dis pas, parce que ça fait vieille aigrie, mais seuls ceux qui sont passés par là peuvent comprendre.<br /> <br /> <br /> Bisous<br />
M
<br /> <br /> Je suis d'accord : on fait un foin de l'accouchement, à grands coups de termes gores et effrayants mais finalement, même si ça peut laisser des traumastismes, ça ne dure qu'une journée alors que<br /> la suite... c'est une toute autre histoire, où on affronte des difficultés bien plus subtiles et complexes à surmonter à mon sens (tiraillement entre plus belle chose du monde / plus éprouvante<br /> chose comme tu disais) !<br /> <br /> <br /> En tous cas merci pour ton commentaire et le partage. Gros bisous !!<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Je n'ai pas lu tous les commentaires dans le détail mais juste pour apporter un témoignage différent : je n'ai pas eu du tout le même ressenti pour mon 1er bébé, j'ai tout de suite été "à<br /> l'aise", j'avais confiance en nous (le papa, notre bébé et moi) et en ce que nous faisions, je ne me suis posée aucune question sur notre "bonne façon" d'être "de bons parents" pour notre bébé,<br /> pour moi c'était naturel et ça coulait de source ... (aujourd'hui, il a 3 ans et des questions j'en ai à la pelle ;o)) mais je pense que c'est parce que mon bébé était "facile" et j'arrivais à<br /> comprendre ses besoins quand il les exprimait et à y répondre ...<br /> <br /> <br /> En revanche, mon deuxième est un BABI (je pense que c'est d'ailleurs en faisant des recherches sur ces bébés que je suis arrivée chez toi il y a un peu plus d'un an je pense), et j'ai ressenti<br /> ses premiers mois (et parfois encore maintenant) ce que tu décris dans ton billet.<br /> <br /> <br /> si ça t'intéresse j'ai fait 2 articles sur eux il y a quelques temps : http://nioukidsontheblog.over-blog.com/article-mon-bebe-parfait-100111799.html et<br /> http://nioukidsontheblog.over-blog.com/article-my-baby-ce-babi-100112557.html<br />
M
Je crois effectivement qu'avec un bébé moins angoissé, moins sujet aux coliques et dormant davantage (bref, pas un BABI quoi), j'aurais sûrement vécu mon entrée dans la maternité différemment. Ce n'etait pas tant un problème de manque de confiance en nous que d'épuisement total, de sensation de donner autant que nous pouvions sans constater de réel bénéfice pour notre enfant... et une difficulté a croire que nous sortirions du tunnel un jour !<br /> Comme on se dit souvent pour se rassurer avec Mr Sioux : on a sûrement commencé par le plus dur (BABI), ça devrait presque être "finger in the noze" la prochaine fois !! Huhu (oui, faut nous laisser rêver).<br /> Dès que j'ai du temps, j'irai lire tes articles, merci :-)

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  • : J'ai plusieurs cordes à mon arc : mère épuisée mais comblée (de Pti Tonique 3 ans et l'Iroquoise 16 mois), rédactrice Web indépendante, squaw libérée, concubine intermittente (quand il nous reste 5 min), cuisinière de trucs rapides qui prennent toujours plus de temps que prévu, écrivaine à la plume de vautour, chevaucheuse de bisons dans les plaines autour de Lyon.
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