Y'a des jours, tu es dans la sélection Hellocoton et tu sais pas vraiment pourquoi. Ça apporte plein de commentaires très gentils mais les jours où tu as des messages un peu plus étoffés à faire passer, tu ne bénéficies d'aucun relais. Je dois avouer que, même si l'on n'écrit pas pour ça, c'est parfois frustrant.
En fait [je me prends sûrement la tête toute seule mais j'aime ça et c'est le but de ce blog, soyons honnêtes], j'ai l'impression que la sélection d'hier a contribué à donner à mon article d'hier un sens qu'il n'avait pas.
Ce qui m'a poussée à lui donner ce titre si élaboré (Hiiiiiiii !!!!), c'est avant tout la joie de connaitre (enfin) le sexe de mon bébé. Grande curieuse (qui lit la fin des livres avant de les finir), je bouillais d'impatience, j'en rêvais de plus en plus souvent, c'était presque un soulagement d'obtenir enfin cette information !
Quant au sexe lui-même, honnêtement, ça m'était égal. A vrai dire, nous aurions eu un garçon, ça nous aurait au moins permis de rentabiliser à coup sûr l'investissement vestimentaire consenti jusqu'à ce jour !! [je rigole hein]
Dans l'idéal, parmi les 3 ou 4 enfants que j'espère mettre au monde et voir grandir, oui, je souhaitais avoir au moins 1 garçon et 1 fille. Je souhaitais pouvoir connaître ces 2 versants de la maternité. Je ne sais pas si cette envie est partagée par tous les couples, j'aurais même tendance à dire que non au vu des vécus des personnes que j'ai pu croiser. Je pense donc qu'il est toujours délicat de présumer (et a fortiori de formuler) qu'un couple va être "déçu" s'il attend un 2e enfant du même sexe que le premier [en plus, un 2e enfant du même sexe ne signifie pas la répétition ni la naissance d'un clône du 1er ! Il restera, heureusement, une nouvelle personne à découvrir, avec son caractère et ses besoins propres, non inhérents à son sexe].
Je crois que les véritables désirs de chacun sont intimement liés à leur histoire et qu'il peut être blessant de généraliser en présupposant de leur bonheur/déception. Je repense à chaque fois à ma cousine dans ces cas-là. Après deux petits garçons, elle découvre à l'accouchement que son 3e enfant est une fille. Elle s'attendait véritablement à un garçon (et peut-être même le désirait d'ailleurs). Au téléphone, tout le monde s'empresse de la féliciter et de lui dire "tu dois être bien contente, enfin une fille après deux garçons !!". Or cela ne reflétait pas du tout son état d'esprit, tandis qu'elle en était encore à se faire à l'idée que son bébé était une fille.
Sur ses 4 enfants, ma belle-mère a eu une fille (en 3e position) et trois garçons. J'imagine que de même, après 2 garçons, on lui a peut-être fait des remarques sur son bonheur supposé d'avoir (enfin !) une petite fille. Or ma belle-mère m'a souvent raconté combien son histoire avec sa mère lui rendait les rapports mère/fille compliqués à envisager, à gérer sereinement (et que cela expliquait certainement en partie les difficultés relationnelles qu'elle rencontre avec sa fille) et je pense qu'elle aurait peut-être été soulagée de n'avoir que des garçons à élever.
Mon cousin, éducateur spécialisé, était rassuré que son premier né soit un garçon quand il voit au quotidien les mauvais traitements (doux euphémisme...) et traumatismes qu'ont pu subir les jeunes filles dont il s'occupe.
Il doit exister autant d'exemples en intervertissant filles et garçons, autant que de vécus.
Personnellement, ayant de bons rapports avec ma mère, j'avais envie de retrouver cette complicité toute particulière mère/fille, teintée de confidences, de certaines transmissions propres à notre sexe. Par ailleurs, j'ai toujours rêvé d'un grand frère protecteur (alors que je suis l'aînée de 2 filles) mais également d'un petit frère à câliner que mes parents n'ont jamais pu avoir...
Voilà les raisons qui font de moi une mère à la fois comblée, mais aussi qui aurait accepté avec grand bonheur un bébé garçon, à présent que j'ai découvert combien la chair de notre chair peut compter plus que toute autre considération.
Mais parfois, selon les parcours de chacun, on ne peut présumer des sentiments des futurs parents. C'est pourquoi il convient, à mon sens, en matière de maternité, de toujours marcher sur des oeufs (au même titre que "c'est pour quand le petit 2e ?" ou pire "alors, quand est-ce que vous faîtes un bébé ??"), une chose dont j'ai personnellement pris conscience en devenant moi-même mère.
NB : Entendons-nous bien, cet article ne vise à sermonner personne, c'est juste une réflexion inspirée par une discussion récente et puis par la vie, mon quotidien, mes rencontres, ...