Hier soir, Mr Sioux est parti en déplacement.
Quoique je fasse et même si ça arrive régulièrement, je ne suis jamais sereine quand je passe mes soirées seule avec mon bébé. Je sais que je dois être là à 200%, que si le coucher est problématique, c’est moi qui vais y passer du temps et que ma soirée s’en trouvera considérablement diminuée. Que s’il chouine, je n’aurai pas la possibilité de prendre 5 ou 10 minutes de pause pour m’apaiser et revenir plus patiente.
Et souvent, comme s’il le sentait, soit mon fils galère à s’endormir, soit il passe une nuit pourrie. Hier soir, c’était l’endormissement : ça m’a pris 1h. Après ça, je n’avais plus la force de me faire à manger, j’ai mangé quelques tartines de fromage, une compote et au lit. Heureusement, pas de réveil nocturne alors que c’est redevenu la règle ces derniers temps. J’ai même dû aller le réveiller moi-même à 7h15. Avant cela, je m’étais super bien organisée, réveil à 6h30, le temps de m’habiller, me préparer, petit-déjeuner, préparer le biberon, de manière à être totalement prête lorsqu’il se lèverait. Ca a très bien fonctionné. J’ai même pu le déposer chez la nounou avec 10 minutes d’avance, de manière à arriver assez tôt (8h15) au boulot – d’habitude, c’est Mr Sioux qui dépose son fils chez la nounou.
Et là, à 1 km du boulot, c’est la révélation : j’ai oublié mon PC à la maison !!! Dans ces cas-là, bien souvent, je m’en rends compte à quelques minutes de l’arrivée, c’est plus marrant. Plus déprimant, surtout.
Surtout quand on avait pris autant de précaution pour arriver à tout gérer seule et être à l’heure, comme si de rien n’était.
Le trajet du retour me plombe. Pour repartir, comme j’ai pris le Chemin n°1 la 1ère fois, je décide de prendre le Chemin n°2 pour varier un peu (j’ai en effet 2 chemins possibles pour faire le trajet maison-boulot) et oublier que je l’ai déjà fait une fois en vain. Sauf que j’ai oublié qu’il y avait des travaux sur Chemin n°2. Et circulation alternée. Là, j’ai juste envie de pleurer.
Y’a des journées comme ça…
Heureusement, au bout de 5 minutes, je parviens à bifurquer et à prendre une route qui me permet de récupérer Chemin n°1. J’arrive au final avec 35 minutes de retard sur l’horaire habituel. Que j’ignore comment je rattraperai étant donné que j’ai très peu de latitude horaire avec les horaires de la nounou. Etant donné que je devais déjà partir 1h plus tôt jeudi parce que la nounou a une obligation ; 1h que j’ignorais aussi comment j’allais rattraper.
Et tout ça pour quoi ? me demandes-je dans ces moments-là…
C’est quoi ce rythme débile ? Cette course après le temps, ce cerveau toujours plein de mille choses, prêt à craquer, ces angoisses de me retrouver seule chez moi, de me retrouver seule avec mon enfant pour toujours s’il arrivait malheur à Mr pendant l’un de ces foutus déplacements pro ?
Pourquoi s’imposer de telles choses ? Pourquoi devoir sans cesse faire des courbettes devant des supérieurs, s’excuser platement, raconter sa vie, se sentir nulle, fatiguée, dépassée… Incapable de tout mener de front.
Dans quel but, tout cela ? Juste gagner de l’argent et survivre dans des conditions confortables ?
PS : merci pour tous vos commentaires sur mon dernier article, je vous réponds dès que possible !