Ou comment mon dernier entretien professionnel a modifié une bonne fois pour toutes la gestion de mon temps et de mes priorités.
Si je ne progresse pas professionnellement, il semblerait que je ne puisse m'en prendre qu'à moi-même. Je ne peux pas nier, même si je suis la seule à savoir combien de temps exactement, que je suis un peu plus connectée que je ne le devrais sur des sites sans rapport avec le boulot, que je suis trop sur mon téléphone portable, bref, que malgré le sérieux par ailleurs reconnu de mon travail, je n'y suis pas à 100%. Et dans ces conditions, pas d'avancement.
Pour autant, les causes sont un peu plus complexes...
Je me pose pas mal de questions en ce moment. Dans de nombreux domaines mais pour le reste, j’en reparlerai plus tard. Là, il s’agit du travail. Pourquoi ai-je autant tendance à la dispersion (mis à part le plaisir que je prends à blogger et lire) ? S’agit-il :
- d’un véritable problème de concentration, intrinsèque ?
- d’un manque d'intérêt pour mon travail ? La question subsidiaire étant : ai-je autant tendance à la dispersion/au manque d’autodiscipline quand je fais quelque chose qui me tient beaucoup plus à cœur ? Je dirais que oui, quand même, mais dans une moindre mesure.
- du fait que j’ai la tête bien trop pleine ? Comme je l’avais dit à l’occasion de mon petit burn-out, je cogite en permanence à tout ce que je gère à la maison, tout ce qui doit être anticipé, fait sous peu, organisé, réparti, etc. Je dresse des listes sur mon iPhone. Sans parler des idées de billets qui me viennent aussi et que je m’empresse de noter, sans oublier de gérer le planning de la famille pour les mois qui viennent. Si Mr Sioux est très présent dans les actes, il n’a pas la même charge intellectuelle que moi pour tout ce qui est intendance et logistique. Là encore, il va vraiment falloir qu’on se penche sur la question – comme pour le ménage, dont la planification attend toujours.
Même si ça s'est un peu accentué avec la maternité et tout ce que cela suppose de choses en plus avec lesquelles jongler, j'ai l'impression d'avoir toujours été comme ça : « rêveuse » dirons-nous pour être positifs. Dispersée ? Trop multitâches finalement pour être jamais à fond sur une chose en faisant abstraction de tout le reste ? Oui, je crois qu'on peut bien dire ça de moi. Il est très très rare que je sois à 100% concentrée sur une seule chose, quelle qu'elle soit. Y'a de quoi en prendre ombrage pour certains (pensons au temps passé avec mon fils et mon conjoint par exemple) mais c'est comme ça. Ça n'est pas un défaut d'intérêt, c'est juste que mon esprit vagabonde et que je ne sais pas, je n'ai pas appris ou il n'est pas possible de le brider.
Pour autant, au boulot, il va falloir sérieusement y travailler. Et cela me sera peut-être même bénéfique par ailleurs si j’y parviens.
J’ai commencé par enlever les notifications Twitter sur mon téléphone portable. Une source de distraction de moins, que je ne verrai plus s’allumer du coin de l’œil. Je vais aussi trouver d’autres moyens de faire des pauses que d’aller sur Hellocoton ou les blogs des copines, lorsque je ressens le besoin de prendre du recul sur un document de travail sur lequel je n’arrive plus à me concentrer. Je dois trouver un autre moyen de distraction temporaire qui ne risque pas de dériver en y passant ½h.
Je ne sais pas quand est-ce que je rattraperai mon retard de lecture. Ca me conduira peut-être aussi à écrire moins, ou à m’organiser différemment et à le faire le soir, bien que j’en ai de moins en moins le courage, me laissant couler dans la fatigue et dans mon lit dès que possible.
En fait, j’entame un plan d’austérité. Je suis dans le moove, non ?
Mais c’est pour mon bien à long terme. Et je vais aussi chercher des solutions aux problèmes de concentration, du côté de l'homéopathie pour commencer, puisque je suis déjà un peu dedans pour soigner de petites angoisses.