(un peu too much mon titre tu trouves ?)
Tout d’abord merci pour tous vos commentaires, à la fois gentils et constructifs (dès que j’ai un moment, je vous réponds à toutes personnellement).
Le seul fait d’écrire cet article m’a fait beaucoup de bien. J’ai pu mettre en mots mon mal-être, le détailler en de nombreux paragraphes et en déposer le poids à un endroit précis, où je sais qu’une trace en sera gardée, me permettant de l’oublier sans culpabiliser. C’est l’effet qu’a toujours produit sur moi l’écriture. J’en ai noirci des cahiers, à une époque pas si lointaine, comme si chaque mot déposé sur le clavier me libérait de quelques grammes, me permettant petit à petit de me rapprocher de la surface puis d’émerger, enfin.
Le week-end dernier, j’ai commencé par décider que nous ne partirions pas le vendredi soir comme nous le faisons d’habitude mais le samedi matin. Nous avons ainsi pu ranger et nettoyer la maison, partir l’esprit plus léger et rentrer dimanche soir dans des lieux propres et à peu près ordonnés. Ce fut salutaire (ça et le fait que nous avons passé un week-end pluvieux mais agréable chez les beaux-parents, où on s'est même bien fondus la poire ! si si).
Avant toute chose, il faut que je vous dise que je ne bénéficie d’aucune RTT – à mon GRAND regret, vous imaginez bien. Si j’en avais eu, je suis bien d’accord avec celles qui l’ont suggéré, j’aurais depuis longtemps pris une journée pour moi en semaine, laissant Pti Tonique chez la nounou et Papa Sioux à son boulot, pendant que j’aurai lu, pioncé, vernis mes ongles de pieds et épilé ma blanche peau sèche soyeuse. Bref, c’est impossible, oublions…
De ce fait, dans l’immédiat, je me dirige vers les solutions suivantes :
- prendre soin de moi : ça, ça va être difficile au quotidien. Par contre, j’ai toujours un « bon » offert par Papa Sioux pour mon anniversaire, afin de bénéficier d’un soin au choix dans un institut de beauté lyonnais. Il faut que j’y aille ! Le seul problème, c’est que c’est à Lyon. Soit je regarde ce qu’il y a à côté de chez moi, soit je prends rendez-vous à Lyon. Dans tous les cas, ça sera forcément un samedi pour que le papa puisse s’occuper de Pti Tonique et comme on a pas un samedi de libre avant le 24 septembre, va falloir patienter encore un peu... mais cette perspective me réjouit fortement !
- prendre une femme de ménage : je vais commencer les recherches. En fonction des tarifs, on verra combien d’heures on la prend et si c’est chaque semaine ou toutes les deux semaines. Même si je suis fatiguée d’avance à l’idée de devoir expliquer mes attentes et repasser derrière parce que ça n’aurait pas été fait à ma façon ; ou de devoir laisser la clé de ma maison à une parfaite inconnue. Bref, c’est comme pour la nounou, va falloir trouver une personne avec qui on aura un bon feeling, peut-être qu’il n’y aura aucun problème, qui sait ?
- organiser le ménage qui reste à notre charge : je vais me pencher sur la méthode Flylady qui m’a été citée par certaines et dont j’entends pas mal parler ces temps-ci. Pour être honnête, j’ai toujours trouvé ça débile d’attendre de quelqu’un d’autre ou d’un livre qu'il me dise comment nettoyer ma maison et quand, dans le sens où ça relève du bon sens et où chaque maison est faite différemment, chacun a ses propres priorités sur les zones qu'il aime voir briller ou dont il se fout. Mais bon, il est dit que je ne mourrai pas bête et butée. Non mais !
- planifier les repas : c’est une chose que j’ambitionne depuis longtemps mais il va vraiment falloir y venir. Ca permettra de faire les courses une seule fois pour toutes donc on évitera d’y perdre du temps le soir après le boulot et de l’argent parce que c’est bien connu, plus on y va souvent, plus on en revient avec des achats compulsifs et inutiles dans l’immédiat (en tous cas pour moi). Ca permettra aussi, si j’ai le temps, de préparer certains repas dès le week-end et de les congeler si nécessaire. Enfin, cela permettrait de faire l même repas pour Pti Tonique et nous ; ce qui n’est pas le cas actuellement car à l’heure où on le couche et où j’ai enfin le temps de cuisiner, je n’ai plus le courage que de faire une salade de tomates, et nous n’avons généralement plus beaucoup d’appétit non plus.
- s'aérer : avec la rentrée, les restos entre copines vont reprendre. Et pas plus tard que ce week-end, ça va être les grandes retrouvailles avec une copine pas vue depuis plus de 6 ans, qui vient passer un moment chez moi. Ca va me faire du bien de parler d’autre chose !
- faire du sport : il y a des cours de fitness (le truc qui me met HS en 5 minutes mais bon, le sport, ça aide à éliminer les tensions et les toxines hein, c'est bien connu ! et puis accessoirement, ça pourrait m'offrir quelques abdos et une endurance un peu moins proche de celle d'une asthmatique en phase terminale) sur ma commune 2 soirs par semaine. J'ai appelé pour en savoir plus et les inscriptions ont lieu jeudi soir prochain, la prof sera là pour présenter son truc. Je vais aller voir ça. J'ai quand même trouvé que c’était pas donné pour un cours d'1h hebdomadaire dans un bled paumé comme le mien (on est pas à Lyon quoi !). Papa Sioux a dit qu’il se débrouillerait pour rentrer plus tôt et s’occuper de Pti Tonique ce soir-là. Et puis ça m'a aussi rappelé qu'en 2009, 2 mois avant de tomber enceinte, j'avais souscrit un abonnement de 2 ans dans un club de gym pour y aller avec des copines, espérant que l'engagement souscrit et l’argent investi me forceraient à y aller... Ahahaha j'étais encore bien naïve !!! Dès que j'ai su que j'étais enceinte, j'ai sauté sur l'occasion pour ne plus y aller (ouais les abdos, c’est pas trop bon pour le fœtus tu comprends). Donc là, comme je passe mes journées à guetter des signes qui n’en sont pas et à me raccrocher à des trucs débiles, je me dis que peut-être ça va faire pareil ?? Bref, un abonnement annuel au fitness par conception de bébé, ça va commencer à faire cher mais bon, pas tant que ça quand on voit le prix d'un test d'ovulation (qui ne marche jamais et qu’il faut donc en racheter) en fait...
Pour être tout à fait honnête, tout ceci (surtout les premiers points) est très conceptuel pour l'instant. Papa Sioux et moi devons discuter de la mise en place de cette nouvelle organisation et de comment l'intégrer à nos soirées minutées, au fait que Papa Sioux rentre assez tard et que je ne peux donc pas faire grand-chose (notamment cuisiner) avant son retour car Pti Tonique est en perpétuelle demande de présence et d'attention. Il y a donc encore du travail et je vous reparlerai de la mise en place de chaque point, si ça en vaut la peine évidemment.
Et donc, toujours concernant mon infertilité temporaire constatée, je viens de lire un article de la LLL sur le sevrage (aimablement transmis par Mère Geek), qui faisait état de ce « problème » :
« Ajoutons que certaines mères sont amenées à sevrer leur enfant non pas parce qu'elles se retrouvent enceintes, mais parce qu'elles... n'arrivent pas à tomber enceintes. Des recherches semblent en effet indiquer que certaines femmes, tant qu'elles allaitent et même si elles ovulent, restent infertiles à cause d'un changement hormonal infime imputable à l'allaitement. Dans ce cas, seul un sevrage complet leur permettra de concevoir à nouveau. »
C’est précisément ce que je soupçonne, même si je sais que des femmes tombent enceinte sans retour de couche ou avec des ovulations peu fréquentes et irrégulières, ou en allaitant peu, etc. Mais moi, je « sens » que je suis dans le cas cité ci-dessus.
------ attention, cet article va un peu partir en live à partir de… MAINTENANT ------
Mais comme je vous bassine avec ça depuis un moment, vous n’êtes pas sans savoir que mercredi 07/09 (DEMAIN ! hiiiiiiiiiiiii), j’ai rendez-vous chez le gynéco pour en savoir plus.
Je me suis fait les scénari suivants, pour le moment où il me fera une échographie de contrôle (endo-vaginale l'échographie hummm, petit bonheur oublié !) :
- 3% de chance - « Mais Madame, vous êtes enceinte ! Regardez, ce petit haricot noir, c’est le sac vitellin ! » AHAHAHAHAH, on continue de rêver, c’est pas interdit hein !
- 90% de chance - « Ecoutez j’ai l’impression que tout va bien là. Regardez, ces follicules sont magnifiques, y’a aucun souci. Je vais quand même vous prescrire un petit bilan hormonal pour être sûr mais ne vous en faîtes pas, ça va venir. Allez, encore un peu de patience, hein ! » sourire ultrabright de Gynéco Paternaliste (et ma main dans ta gueule, elle va patienter tu crois ?) – Bon là, je dis n’importe quoi, j’y connais rien en follicule ni dans ce que leur taille, nombre ou aspect sont censés signifier, ni à quel moment du cycle ils sont censés être visibles ou pas. Mais c'est pour dire quoi.
- 7% de chance – « En effet, j’ai l’impression que vous présentez des ovaires polykystiques, ce qui peut fortement retarder voire empêcher l’ovulation » (aaaaaaaaaah, je le savais, y’a un VRAI problème !!!!! limite contente la fille). Je dis pas ça au pif hein, on m’avait détecté un ovaire légèrement polykystique (ou « polykystique a minima » comme avait dit la gentille gynéco) juste avant de concevoir Pti Tonique. Donc a priori, c’était pas très grave mais c’est la seule cause d’infertilité féminine potentielle que je connaisse un tant soit peu alors j’ai pris ça.
OMG ! Si ça continue, je vais finir sur les forums Doctissimo parce que là, avant de vous sortir des conneries, je suis allée vérifier en quoi ça consistait grosso modo le syndrôme des ovaires polykystiques (SOPK) (autre lien) : et parmi les symptômes, y’a l’acné !!!!
« L'acné constitue un autre symptôme dont souffrent certaines femmes atteintes d'un SOPK. On estime que 85 % des femmes âgées de plus de 20 ans qui ont de l'acné sont probablement atteintes du SOPK. Elles peuvent également perdre leurs cheveux. »
Haaaaaaa, quand je disais que je le SAVAIS !!!!!!!! Et puis y’a aussi les règles irrégulières – ce qui a toujours été mon cas avant et actuellement, je sais pas si on peut encore parler d’ « irrégularité » à ce stade !
Bon après, les autres symptômes me font pas trop rêver, sans parler du fait que ça augmente les risques de complication pendant la grossesse donc on va peut-être éviter finalement. Sans parler de ce chouette passage :
« Le cancer de l'endomètre peut constituer l'une des complications du SOPK. Des règles irrégulières pendant une période prolongée peuvent mener à un épaississement de la muqueuse de l'utérus et au développement de cellules cancéreuses. L'évolution de ce phénomène peut prendre des années. Les femmes dont les règles sont irrégulières ou absentes doivent consulter leurs médecins. »
Je savais bien aussi, que c’était pas bon de traîner sur les sites médicaux. Je vais faire comme Mme Déjantée je crois, je vais demander à Mr de regarder et de venir me raconter les choses en ayant démêlé les bêtises des invraisemblances et des exagérations, tout en relativisant au maximum.
« Allô ? Ouais c'est Maman Sioux. Bon finalement, vous pouvez me retirer de la liste des prétendantes à la polykystie (j’invente des mots, j’assume) des ovaires, s’il vous plaît ? Non, après réflexion, je ne suis plus intéressée, merci. »