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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 08:06

Depuis quelques temps, je comprends mieux ce que certains parents, qui avaient fait le choix de s'arrêter à deux enfants, me disaient avant : "Tu verras, deux, c'est déjà du boulot !"

Comme d'habitude, je me croyais au-dessus du lot - parce que MOI, j'étais réellement et fermement décidée à l'avoir, ma famille nombreuse.

Bin ça n'est pas aussi simple - heureusement, sinon on s'ennuierait et notre route serait toute tracée tu me diras.

 

Deux, si petits, rapprochés, c'est vraiment dur.

Enfin, quelque soit l'écart d'âge (à part peut-être un gros écart d'âge, qui permet au moins de compter sur une véritable autonomie de l'aîné), je suis pas sûre que ça soit moins dur.

Passer de 1 à 2 enfants, c'est à nouveau un apprentissage considérable - et douloureux. L'apprentissage de la multitude : être toujours une seule et unique personne, une seule et indivisible mère, pour répondre aux attentes (souvent simultanées) des deux êtres qui nous sont les plus chers au monde : ceux que l'on ne veut ni blesser, ni voir pleurer, ni perdre une seconde pour câjoler lorsqu'ils en ont besoin. C'est un peu, parfois, devoir choisir. C'est souvent, enjoindre au grand de grandir - un tout petit peu, même si on avait pensé ne jamais le faire. C'est se sentir, régulièrement, coupable et démunie (même si on avait déjà pris l'habitude avec le premier !).

Etre responsable du bonheur, du sommeil et de l'accomplissement de deux êtres, c'est déjà pas rien. Mais heureusement, la balance est plutôt juste.

Car voir le grand protéger la petite, nous dire "Maman, je pense que l'Iroquoise voudrait ceci ou cela" et la faire rire aux éclats juste en s'agitant et en sautant avec une peluche dans les bras, ce sont aussi de petits bonheurs non négligables. Le voir s'arrêter au milieu d'un jeu pour venir embrasser le front de sa soeur, la voir imiter son frère fièrement assise dans le bain, tout cela n'a pas de prix.

Voir la complicité se tisser entre ces deux petits êtres, les interactions se faire chaque jour plus spontanées et plus fréquentes, c'est puissant, émotionnellement parlant (comprendre que ça me file souvent un sourire béat, dans ces moments-là).

Et pourtant...

  ***

A la même époque il y a 2 ans, avec un Pti Tonique qui ne faisait pas ses nuits et ne supportait pas d'être posé plus de 5 min, Mr Sioux et moi abordions déjà le "quand met-on en route le 2e ? maintenant ou tout de suite ?!!". Heureusement, HEUREUSEMENT, (sur ce coup-là et en ce qui nous concerne) la nature était bien faite et avec le recul, je trouve salvateur que mon retour de couche ait tant tardé.

Aujourd'hui, l'idée de tomber enceinte par accident, ce qui ne m'est jamais arrivé mais m'a toujours fait éprouver de doux frissons d'aventure et d'excitation, me fait tout simplement paniquer.

Je ne me suis pas encore remise des douloureux et pesants maux de cette dernière grossesse, j'ai un besoin avide de temps pour moi, de les regarder grandir et d'en profiter, vraiment. D'avoir le temps de voyager avec deux petits en âge de galoper et profiter tous les deux [ô la belle image qui me vient et me rend toute guimauve... de mes deux petits bouts gambadant sur un chemin de montagne, Pti Tonique enjoignant sa soeur de le suivre - ou l'inverse ? - et celle-ci désignant ou nommant tout ce qui l'entoure...], d'avoir le temps de nous aimer et le bonheur de retrouver nos enfants après les avoir confié l'espace de quelques jours.

Besoin de temps, tout simplement.

Hier soir encore, en regardant mon profil dans la glace, je me disais que mon ventre aussi semblait avoir besoin de temps. Les vergetures commencent à peine à s'estomper mais la fermeté est loin d'être retrouvée. Quant au plaisir de s'habiller sans prise de tête pour cause d'allaitement et de pantalons qui ne ferment pas encore, j'aimerais avoir le temps de le retrouver et de le savourer.

***

Tout ceci est normal je pense et il faut croire que c'est nécessaire et passager parce que malgré tout ce que je viens d'écrire, il m'est impossible de tirer un trait sur l'envie du petit 3e.

D'ailleurs, une amie twitterienne me disait l'autre jour que le passage de 1 à 2 lui avait paru plus douloureux que celui de 2 à 3. Est-ce dû à cet "apprentissage de la multitude", à cette habitude qu'il faut acquérir de se diviser, de soulager, porter et consoler en simultané, au fait de devoir accepter de ne vraiment plus avoir de temps pour soi tant qu'il ne fait pas nuit et qu'ils ne sont pas couchés (et encore, me direz-vous) ?

Et si je conçois qu'il est normal (et plutôt salvateur) de ne pas avoir envie d'un nouveau bébé 6 mois après en avoir mis un au monde, j'avoue que je suis un peu perturbée par le fait de me sentir (presque) "déjà" comblée avec seulement 2 enfants. Alors le petit 3e va attendre, un peu, mais combien de temps ? Quand je vois combien la grossesse m'a épuisée et que j'ai peu de goût à y replonger, j'ai peur de ne plus jamais avoir le courage de me lancer... (si seulement on pouvait passer directement de la procréation à l'accouchement !! - oui, par contre, j'ADORE accoucher... chacun ses trips hein ?!) 

Nous verrons hein. Je ne me mets pas la rate au court-bouillon avec ces questions, je n'en ai de toutes façons pas le temps (ah si seulement !). Mais je souhaitais conserver une trace de ces questionnements qui m'habitent un petit peu, aujourd'hui.

 

En attendant... Ô parents de 2 enfants qui avaient, en conscience, décidé de vous arrêter là : sachez que je vous comprends tellement mieux !!!!!

 


Et je profite de mon passage par ici pour vous faire part de deux propositions de lecture :

  • Vous pouvez venir me parler de votre expérience sur le thème des Parrains, marraines : pour quoi faire ? je me suis questionnée à ce sujet sur les Vendredis Intellos récemment.
  • Je vous dis tout de la rencontre entre Mr Sioux et moi (il y aura bientôt 7 ans !)... ça se passe chez ma copine Ali dans la prairie : Ton Histoire #18
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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 22:12

Il y a des moments dans la vie, de petits instants volés, où tout parait possible.

Comme si les choses nous apparaissaient alors avec évidence et simplicité.

Des instants suspendus et bienheureux.

Un trajet en voiture, la pluie abrupte au dehors dont le bruit étouffé nous isole du monde, la chaleur dedans. Ma jolie petite fille endormie près de moi dans son cosy, de retour d'une après-midi qui m'a sortie de mon quotidien ; je saisis à la radio une chanson qui vient soudain parfaire l'instant, m'envelopper pour mieux sceller ma bienheureuse bulle éphémère.

Une chanson comme celle-ci :

 


 

 

Et je laisse mon esprit vagabonder, mes rêves présents s'épanouir et la confiance m'habiter pleinement.

J'y crois. Très fort. Ne serait-ce que quelques minutes. J'imagine que ma vie rêvée est au bout de la route, qu'il n'y a que quelques petits pas à franchir pour qu'elle prenne consistance.

 

Alors je savoure, vite, pleinement. Avant que la chanson ne s'achève.

 

Suis-je la seule à avoir parfois l'impression de vivre de tels moments, des sortes d' "instants parfaits" ?

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 09:01

Le pavé du jour de Linosqui sur la "compétition des bébés" (compétition créée par des "adultes frustrés" comme elle dit) m'a fait penser à la pression que l'on a finalement, toute notre vie sur les épaules. Pour être le meilleur sans cesse. A défaut de l'être partout (mais c'est bien dommage quand même, un petit effort !), au moins dans un domaine (si possible prestigieux - c'est-à-dire pas le concours du cracher de noyaux de cerises hein !), ça serait souhaitable.

Je repense immédiatement à la pression que mes parents (surtout mon père) m'ont mise, toute ma scolarité et qui se résumait ainsi : "Il ne suffit pas d'être bon, il faut être le meilleur". Donc quand je revenais avec une note correcte, voire moyenne, et m'en "excusait" en précisant qu'elle était tout de même au-dessus de la moyenne de la classe, on me demandait quelle avait été la meilleure note. Et immédiatement, la conclusion s'imposait : c'est cette note que j'aurais donc pu avoir.

D'un côté, je comprends que l'on ait cherché à me préparer à l'ambiance de la vie. D'un autre côté, j'ai toujours vu plein d'enfants réussir leur scolarité sans avoir de telle pression (affichée, en tous cas) sur les épaules. Beaucoup de mes amis qui réussissaient à l'école n'avaient pas des parents qui leur demandaient sans cesse où ils en étaient de leur devoir, est-ce qu'ils étaient bien sûr qu'une fois terminés les devoirs demandés, ils ne pouvaient pas en faire "un peu plus", pour être les meilleurs, etc. Alors avais-je personnellement besoin de cette pression-là pour travailler ? Je me le demande encore sincèrement aujourd'hui.

En faisant ce qu'il fallait mais guère plus, je m'en suis toujours pas trop mal sortie.Généralement, j'étais dans le groupe de "tête" de la classe mais je n'ai jamais été LA première de la classe - celle qui en plus réussissait non seulement en cours mais aussi en sport, était belle, bien habillée et avait un mec à tomber (pétasse ! oups). Bref, je m'égare... Oui je m'en sortais pas mal et de nombreux parents, je crois, auraient peut-être été heureux que leur enfant ait ce "niveau"-là en cours, et n'auraient pas cherché à leur mettre sans cesse la pression pour "aller plus haut" [Tina Arena, sors de ce corps !].

On aurait dit que mon apparente facilité à "m'en sortir" [y'a beaucoup de guillemets dans cet article dis donc !] était la cause de la pression que je recevais, la preuve que je pouvais donc faire encore mieux, en m'investissant un tout petit peu plus. L'impression que ça n'était jamaus suffisant, au lieu d'être stimulante, avait plutôt pour effet de me démoraliser - même si en dehors de la sphère scolaire, mes parents savaient nous valoriser pour ce que nous étions.

La vérité, c'est aussi que j'avais des parents assez angoissés de façon générale et que mon père connaissant d'assez près le monde du travail, je pense qu'il angoissait d'autant plus pour mon avenir professionnel, un avenir pour lequel il est toujours préférable d'afficher les meilleurs résultats, les meilleurs écoles, les meilleurs je-ne-sais-quoi. C'est pourquoi il fallait viser une bonne prépa puis Sciences Po, etc... car bien sûr, ainsi, c'était un bon job assuré.

Je n'ai fait qu'une année de prépa et je n'ai jamais décroché Sciences Po (et un essai m'a suffi pour ne pas vouloir re-tenter). J'ai finalement emprunté une voie beaucoup moins royale - la fac (bouh !!!!) - pour arriver à un job convenable (mais que je n'avais jamais envisagé avant que mon parcours m'y mène) et qui paie mes factures. Pas l'extase, non, mais en même temps, l'extase se trouve-t-il forcément dans le travail ?! Ces dernières années ont achevé de me convaincre que non [Mr Sioux et Pti Tonique (et mini squaw), si vous me lisez !].

 

pression-reussite.jpg

 

Tout ça pour dire que je me suis très souvent demandée de quelle façon j'accompagnerais la scolarité de mes enfants. Légère pression, simple disponibilité, regard bienveillant, proposition d'aide récurrente, un mélange de tout ça ? J'ai en tête l'exemple de mes parents, dont je n'ai pas envie de reproduire la pression. D'un autre côté, n'ayant connu que ça, je ne sais pas comment on fait pour motiver un enfant sans le presser ainsi. J'ai tout de même l'exemple de Mr Sioux, dont les parents n'ont jamais été derrière lui, qui est d'un naturel sérieux et a tracé un peu seul son chemin, avec détermination mais sans acharnement (je crois ?), pour un résultat satisfaisant il me semble (à ses propres yeux avant tout). Qu'est-ce qui fait qu'un enfant saura se motiver seul, trouver de l'intérêt à court ou long terme à ce qu'on lui demande de faire ? L'éveil au monde et la curiosité qu'on l'aide à développer dès le plus jeune âge ? Un tempérament inné ? Le fait d'évoquer avec lui la sélection scolaire et la dure réalité du monde du travail ? D'autant qu'il faut tellement plus que de bonnes notes et une bonne école et de beaux diplômes pour "réussir" !!! Des tas de gens se sont réalisés avec un simple bac (et encore) mais avec beaucoup de volonté, d'imagination, une vision précise de ce à quoi ils aspiraient, beaucoup de motivation, etc.

Par "réussir", j'entends se réaliser dans quelque chose qui nous corresponde et nous permette d'en vivre (soyons quand même réaliste), de concilier tous les aspects de notre vie qui nous paraissent importants.

Comment fait-on pour être heureux, pour mettre toutes les chances du côté de notre enfant pour qu'il le soit ? Cela ne se construit pas uniquement au travers de la scolarité (heureusement !) mais je pense quand même qu'une scolarité qui se déroule bien ("dans le cadre", en somme) doit contribuer à trouver, l'esprit plus libre, ce que l'on souhaite faire pour "être heureux plus tard".

Qu'en pensez-vous ? Est-ce que ma réflexion est vraiment biaisée par mon vécu (forcément un peu d'ailleurs, c'est le principe...) ?

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 11:41

Il y a un proverbe qui dit : S'aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction.

Depuis 20 mois, Mr Sioux et moi n'avons jamais eu aussi peu de temps pour notre couple, pour "s'aimer" si l'on puit dire (et je parle pas juste de sexe hein !). Pourtant, nous n'avons jamais autant regardé dans la même direction : celle de notre fils.

Est-ce à dire que nous nous aimons plus fort que jamais à travers lui ? Est-ce à dire que nous sommes invincibles, au regard de la définition susmentionnée de l'amour ?

Je ne crois pas.

Ce que signifie cette phrase, c'est que l'amour fusion, l'amour passion ne suffit pas, le couple a besoin d'objectifs communs, d'une vision au moins partiellement commune de la vie. C'est en tous cas ce que je comprends.

C'est vrai qu'avec Mr Sioux, nous avons des visions de la vie et une appréhension des choses, des goûts qui se rejoignent sur de nombreux points - ce qui peut paraitre surprenant quand on sait que nos familles ne se ressemblent pas tant que ça. Bien sûr, on pourrait dire qu'elles sont à peu près du même "milieu socio-culturel" comme on dit, mais il n'empêche que nous n'avons pas été élevés tout à fait de la même façon et que nos parents respectifs n'ont d'ailleurs pas grand-chose à se dire en-dehors des politesses d'usage.

Dès les débuts de notre relation, je me souviens que nous nous félicitions fréquemment de cette communauté de goûts, de mode de vie, d'envies. Nous en étions encore joyeusement surpris au bout de quelques années, nous nous y lovions, nous en étions toujours aussi ébahis et comblés.

Aujourd'hui, je me dis juste que l'amour évolue beaucoup avec l'arrivée de l'enfant. Il faut trouver de nouveaux moyens de s'aimer et de se le montrer chaque jour. Savoir dépasser le sentiment d'urgence et de débordement permanent, marquer une pause et dire un mot gentil, avoir une attention brève mais sincère, déposer un baiser.

Il y a quelques temps, j'ai lu un bouquin léger et agréable, La Délicatesse, de David Foenkinos (qui vient d'être adapté au cinéma je crois mais bon, comme j'y suis pas allée depuis 20 mois...). A un moment donné, l'héroïne dit ça (page 28) :

Les années passèrent ainsi, et tout paraissait si simple. Alors que les autres faisaient des efforts. Nathalie ne comprenait pas cette expression : "Un couple, ça se travaille." Les choses étaient simples ou elles ne l'étaient pas, selon elle.

Alors moi, la Nathalie, je l'aime bien mais j'ai un peu eu envie de lui dire : "Toi, on voit bien que tu n'as pas d'enfant !!!"

Non, sérieusement, je ne peux pas dire que mon couple ait été ébranlé par l'arrivée de notre fils. Que nous ayons été chacun ébranlé, épuisé, métamorphosé, ça oui, c'est indéniable ! Mais en tant que couple, nous avons simplement reçu un éclairage différent. La naissance de notre fils en a révélé la partie "couple parental", cette partie que j'admire chaque jour, fière de notre communion d'esprit à ce sujet, de la simplicité avec laquelle les choses se font. Heureuse de ne pas avoir eu à me battre à propos de "allaiter ou pas,  et la place du père, et combien de temps, bla bla bla", "laisser pleurer ou pas", "porter à la demande ou pas", "fesser ou pas", etc. Heureuse que les choses s'imposent à nous dans la même évidence en termes d'accompagnement dans l'évolution de notre enfant.

Heureuse que nous commencions à être prêts, presque en même temps, pour le confier et reprendre du temps à deux, que ce soit pour une soirée ou un (petit) week-end, sans que l'un de nous ait eu à se faire violence ou à subir la pression de l'autre pour cela.

Il y a des soirs où je me rends compte qu'il nous reste encore du chemin à parcourir pour arriver à l'équilibre. Pour que je ne m'impatiente plus dans l'attente de son arrivée, afin qu'il prenne en charge son fils pendant que je prépare le repas, afin qu'il voit de lui-même qu'il y a une machine à étendre pendant que je suis occupée ailleurs, du chemin à parcourir pour que je réalise un peu plus souvent, au-delà du quotidien, à quel point nous pouvons nous estimer heureux de tout ce que nous avons, à quel point j'ai trouvé la perle rare et je devrais le lui dire plus souvent que les détails domestiques qui importent bien peu dans le fond.

Nous rêvons, par moments, à des instants volés à deux - et tentons de les obtenir à l'occasion - mais ce qui nous rend vraiment heureux, c'est d'imaginer des moments ensemble, tous les 3, et a fortiori bientôt, tous les 4.

 

couple-apres-l-enfant.jpg

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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 11:48

Tout à l’heure, en consultant mes stats, je suis retournée sur le billet de Mère Bordel que j’avais commenté, concernant sa vision du traitement par M6 des mères « au bord de la crise de nerfs ».

Je n’ai rien à dire sur cette émission parce que je ne l’ai pas vue, parce que je ne savais même pas qu’elle allait être diffusée. Parce que dans la grille des programmes, je ne cherche que des trucs distrayants, aucunement de l’information, c’est un choix. Tout ce qui est reportage (a fortiori racoleur), télé-réalité, pseudo-débats (l’inanité des « débats » politiques me laissera toujours perplexe), ça me passe complètement au-dessus. Je m’informe autrement (à savoir plutôt sur Internet) et lorsque j’ai un peu de temps le soir, je préfère regarder des séries avec Mr Sioux. Et je le vis bien.

Tout ça pour dire que ça ne m’empêche quand même pas de cogiter.

Et ce sujet des « mères au bord de la crise de nerfs », forcément, ça me parle malgré tout.

Ca me parle d’abord parce que la maternité, après m’avoir émue aux larmes lorsque mon tout petit bout a été posé sur mon ventre, m’avoir enlevé tous les mots de la bouche en tentant de décrire sa perfection et l’élan d’amour incomparable qui m’a assaillie, je me la suis prise en pleine tête les premiers mois.

Que l’on ait un BABI ou pas, c’est un bouleversement (doux euphémisme) auquel rien ne prépare… et auquel rien ne peut préparer. C’est en tous cas mon impression.

Combien de fois, durant ma 1ère grossesse, de jeunes ou moins jeunes parents (jusqu’au vendeur de notre nouveau monospace rutilant !) nous ont sorti la phrase fatidique « vous verrez, ça change la vie ! ». Ce à quoi nous avions appris à sourire et à hocher la tête poliment, nous disant intérieurement « Putain mais les gens radotent, ils sont lourds… ils ont rien de plus intéressant à dire ?! On s’en doute bien quand ça sera plus comme avant, merci pour le scoop ! ».

La phrase fatidique qui part certainement d’une bonne intention mais qui n’a finalement aucun impact. Parce que comment expliquer avec des mots, ce qui attend des personnes n’ayant jamais connu la forme et la puissance de l’amour qui va les engloutir, l’angoisse qui va les tenailler jour et nuit à tout jamais, la douleur de ne pouvoir soulager ce qui nous est le plus cher au monde, la détresse générée par le manque de sommeil, par le sentiment d’impuissance et d’incompréhension, par le manque de repères, le tiraillement entre la certitude de savoir ce qui est le mieux pour notre enfant tout en cherchant à se raccrocher à l’expérience des autres pour se sentir moins seul… mais tout en rejetant leurs expériences parce qu’on veut apprendre les choses par soi-même et que l’on est persuadé que rien ne pourra s’appliquer vraiment à notre propre relation parent-enfant.

Je pourrais faire un paragraphe de plusieurs kilomètres que je n’aurais pas encore mis le doigt sur ce que j’essaie de retranscrire.

Quand je repense aux fameux trois premiers mois de l’enfer (pour moi), je ne saurais pas dire ce qui pourrait être changé pour que je parvienne à les revivre plus sereinement. J’ai le sentiment que cette première expérience de la maternité ne peut qu’être violente et difficile. Que personne ne peut se mettre dans nos baskets, personne ne pourrait nous soulager vraiment.

Personne n’aurait pu m’empêcher de me ruer vers le berceau au premier chouinement, dans l’angoisse que mon fils, resté 2 secondes de trop avec sa détresse, éprouve un sentiment profond d’abandon que je n’aurais plus été capable d’endiguer. Quand bien même on m’en aurait empêchée, avec force arguments logiques et raisonnés (« attends une minute, il va peut-être se rendormir », etc), je n’en aurais éprouvé que davantage d’angoisse et de souffrance.

Je ne peux pas dire que j’ai été lâchée par mon entourage. Ma mère m’a maintes fois proposé de venir m’aider ou ne serait-ce que me tenir compagnie. Mon père me disait qu’il me trouvait presque l’air « déprimée ». C’est dur quand on vous sort (maladroitement, pour susciter une réaction ?) que tout ça n’a pas l’air de vous épanouir franchement. C’est même super violent et ça n’est pas ce que l’on a envie/besoin d’entendre. Alors que l’on tente, de toutes nos forces, de faire ce qui nous semble le mieux pour ce petit être dépendant et démuni, alors que l’on agite les bras en tous sens pour ne pas couler, pour donner le change et sourire aux visiteurs qui vous disent qu’il a l’air « bien sage » (les visiteurs passent toujours pendant le seul moment de la semaine où bébé a décidé de dormir paisiblement dans son berceau/transat), pour avoir l’air de gérer avec ravissement ce que l’on a tant voulu… et obtenu !

Avec Mr Sioux, nous étions des paniqués de l’ « envahissement », parental plus particulièrement. A la maternité, nous avions annoncé que seuls les grands-parents (et nos frères et sœurs s’ils étaient dans le coin, car nous sommes éclatés géographiquement) pourraient venir, avec embargo de 2 jours non négociables après l’accouchement. On se met les barrières qui nous rassurent, qui nous donnent le sentiment de maîtriser la situation, de la gérer en adultes et en « nouvelle famille » autonome. Puis à la maison, pas question non plus de voir les parents ou beaux-parents s’installer plusieurs jours.

Puis j’ai fini par dire à Mr Sioux que j’allais autoriser ma mère à venir passer quelques jours (« mais pendant la semaine, comme ça tu seras au travail, ça sera un « moindre » envahissement et on sera quand même « tranquilles » le week-end venu ») parce que vraiment, je n’en pouvais plus et que de toutes façons, elle me laisserait faire avec mon fils mais elle pourrait m’aider pour la maison et me faire à manger (je n’arrivais à faire que 2 repas par jour à l’époque… et encore !)… et ça a été une mini révélation ! Ne serait-ce qu’avoir de la compagnie, ne pas être seule face à un nourrisson qui paraissait sans cesse en colère (ou souffrant… merci les coliques) et demandait sans cesse à être promené dans les bras, en long en large et à travers la maison, ça faisait du bien !

 

cataclysme-parentalite.jpg

Et tenir un bonheur fragile et piquant entre ses doigts...

 

Malgré tout, ils ont été longs ces 3 premiers mois… La suite également, reprendre le travail avec un nourrisson qui se réveille encore plusieurs fois par nuit, le confier à garder, devoir se coucher tous les soirs à 21h30 parce qu’il ne s’endort qu’au sein et contre sa mère, ne plus avoir de soirée, manger des plats surgelés Picard tous les soirs, et reprendre le travail le lendemain sans avoir eu le temps de s’asseoir 2 min pour contempler sa vie, tout ceci dans un tourbillon dont on n’imagine pas la fin, malgré les phrases des « gens », qui osent vous sortir (à se demander s’ils ne sont pas passés par là ?!) « oh mais tu verras, ça ne dure pas longtemps, c’est le début ça ! »… mais justement, c’est bien pour ça que c’est si dur et que ça ne doit pas être banalisé : PARCE QUE c’est le début ! Les premiers pas dans la parentalité, la découverte d’un univers parallèle fait de gazouillis, de parents cernés mais fondus, d’épuisement physique et moral et d’amour débordant, d’une somme infinie de petits moments hors du temps que l’on souhaiterait saisir pour l’éternité… tout en souhaitant que celle-ci ne soit pas trop longue !

Je pense avoir un peu perdu le fil de départ de cet article mais ce qui me questionne profondément aujourd’hui, c’est : comment aider les mères en détresse ? Qu’est-ce qui, moi, m’aurait aidée à vivre ces 3 premiers mois (et un peu aussi les 3 suivants… au moins !) dans un état d’esprit et de nerfs plus gérable ? Plus je réfléchis et plus je me dis : RIEN.
[Ou peut-être que si j’avais découvert les blogs de maman et leurs témoignages, tous différents mais si vrais, pendant ma grossesse… Mais ça, je ne le saurais jamais, bien sûr.]

J’admets, c’est déprimant ce que je dis. Mais quand je regarde en arrière, je réalise plusieurs choses :

  • Le poids des mots ne peut pas suffire à expliciter le cataclysme qui attend les futurs parents (pour autant qu’ils aient envie de l’entendre)
  • Dans mon état d’esprit de jeune femme d’alors et de future mère, je n’étais pas prête à recevoir de l’aide, il fallait donc que je vive les choses de cette façon pour ajuster mon seuil de tolérance et ma capacité d’ « appel à l’aide », 
  • Il est quasi impossible (ou alors je suis très bornée, c’est probable…) de recevoir des conseils utiles si non-sollicités : parce que je veux apprendre à découvrir cela toute seule (enfin avec mon conjoint), parce que je le prends comme une critique sur mon incapacité de débutante, parce que je suis convaincue que mon enfant est unique et qu’aucune recette « des autres » ne lui est applicable, que je suis la seule à pouvoir le comprendre (c’est bien moi qui l’ai porté et qui ai vécu cette plongée dans ses yeux tous neufs juste après l’avoir mis au monde, non ?), etc.

Faut-il pour autant ne rien faire, ne rien dire ? Bien sûr que non ! [quand je parle de ne « rien dire », je pense davantage à des échanges ouverts et posés entre parents et futurs parents qu’à des émissions télé]

Moi la première, j’essaie (parce que l’être humain ne peut s’empêcher d’ « essayer quand même » semble-t-il, il ne s’avoue jamais vaincu !) de faire passer le message aux futures mères qui m’entourent. Mais comment expliquer sans paraître dramatiser, sans briser l’état de félicité dans lequel sont plongées certaines femmes enceintes (et dont elles ont bien raison de profiter), sans paraître s’immiscer dans l’intimité des ressentis de la femme, de son couple, comment savoir s’ils ont vraiment envie de « savoir » et si, de toutes façons, le message aura une véritable portée (même limitée) ? Comment ne pas passer pour une mère hystérique, raconter son expérience et d’autres que l’on connaît, sans passer pour une femme aigrie ou qui n’a pas aimé assez fort son enfant pour surmonter ces « détails » avec joie et les oublier aussitôt franchis ?

J’ai l’impression que l’on pourra peut-être « soulager » (aide physique, écoute) une jeune maman en détresse mais jamais vraiment lui éviter de passer par ces « affres » des débuts. Je n’irai pas jusqu’à dire que ça a une utilité parce que je ne veux pas choquer et que je ne me souhaite vraiment pas de revivre ces débuts chaotiques une 2e fois MAIS cette plongée me paraît inévitable. Avec une puissance mesurée et en étant le plus possible soutenue (entourée d’alloparents par exemple), c’est cela qui semble nous faire mères / pères.


[comme toujours, arrivée au bout de ma réflexion, j’ai l’impression de ne pas avoir réussi à exprimer la moitié de mon idée de départ et d’avoir perdu le fil mais bon, si j’étais trop exigeante avec moi-même, je ne publierais plus rien !]

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 09:32

J’ai récemment terminé le livre « Rien ne s’oppose à la nuit » de Delphine de Vigan. Il a reçu un prix mais je suis incapable de me souvenir lequel. Peu importe.

Après la mort de sa mère, l’auteure tente de retrouver et « approcher » celle-ci en retraçant sa tumultueuse et parfois douloureuse vie, à l’aide de ses propres souvenirs et de ceux de ses proches qu’elle a questionnés pour ce faire. C’est une histoire émouvante et dure. Comme beaucoup d’histoires de famille.

Si cette histoire n’a rien de commun avec la mienne ni celle de mes proches, j’y repense tout de même souvent ces derniers temps parce qu’elle me questionne, elle me renvoie à certaines difficultés, à toute l’ambiguïté des « je t’aime / moi non plus » qui peuvent jalonner la relation parents / enfants.

Lors des retrouvailles familiales que les circonstances nous ont « imposées » la semaine dernière, mon séjour s’est achevé sur un épisode compliqué dont je me serais bien passée. De façon générale, je tente d’avoir avec mes parents une relation qui m’évite de me retrouver dans les postures tant honnies dans lesquelles je pouvais me retrouver étant enfant. Je prends pour cela les distances nécessaires. Or dans de telles circonstances, ces distances doivent être revues pour apporter à l’autre le soutien nécessaire, le sentiment de ne pas être seul.

J’ai apporté ce soutien de la façon que je pouvais, avec les capacités que la vie m’a laissées et étant donné mon degré de fatigue/disponibilité. Cela ne semble pas avoir suffi, on me l’a fait savoir.

Pourquoi ne jamais prendre les choses comme on nous les offre ? Devoir sans arrêt anticiper leurs attentes, recevoir comme un signe d’honnêteté la formulation de leur déception, s’excuser de ne pas les avoir comprises… tout cela m’épuise.

On a beau prétendre que l’on s’habitue à tout, que cela fait partie de notre quotidien depuis toujours, on se lasse. Mais on ne sait pas comment faire évoluer les choses.


Bref, après ces quelques phrases brouillons, ma conclusion serait la suivante : Et si nous arrivions à prendre seulement ce que les autres sont capables de nous donner ? Humblement, simplement.
A ne pas nous laisser aveugler par nos propres exigences pour mieux percevoir le don de l’autre dans un regard, dans un sourire, dans une présence bienveillante, dans un geste esquissé même si non abouti…

 

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 09:24

Ce matin, pour une fois, j’ai pris quelques minutes pour parcourir les gros titres de ma newsletter du Monde. Et il y a un titre qui a attiré mon attention : Un rapport majore le nombre de suicides chez les enfants.

Extraits :

Selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), 37 enfants et préadolescents de 5 à 14 ans se sont donné la mort en 2009

[…]

"Le cumul des événements qui déclenchent l'acte suicidaire résulte d'une cascade de déchirures invisibles, d'une convergence d'événements de nature différente", qui peuvent être un deuil précoce, un conflit entre les parents, des maltraitances, l'absence d'un univers sécurisant à la maison, le harcèlement à l'école […] L'enfant "insécurisé", "seul, sans partage de la souffrance, sans aide ni possibilité de déchiffrer ce qui lui arrive, le jour où il comprend ce qu'est la mort, il se laisse prendre", écrit encore Boris Cyrulnik

En premier lieu, ça me paraît difficile à concevoir. Qu’est-ce qui peut pousser un enfant si jeune à prendre une telle décision ? Le fait justement qu’il soit tellement jeune qu’il ne comprend pas vraiment l’aspect définitif de son geste et n’en perçoit que le « bénéfice » immédiat, à savoir ne plus avoir à souffrir et supporter des choses trop lourdes pour lui au quotidien ?

***

Irrésistiblement, cela me rappelle ma propre enfance, une période pas très gaie regroupant plusieurs mal-êtres évoqués ci-dessus : des conflits parentaux quotidiens, qui prenaient toute leur ampleur sonore et dramatique le soir une fois que j’étais couchée, me laissant seule avec mes peurs, mes larmes, à attendre que le conflit s’apaise pour pouvoir m’endormir, les tripes nouées ; un harcèlement (verbal) de masse au collège, des moqueries, un sentiment d’infériorité, un grand défaut de confiance en moi.

Des conditions de vie qui me poussaient à questionner l’intérêt de lutter contre les jours à la pesanteur et à la tristesse sans cesse renouvelés et à ouvrir la porte des WC, lorsque j’étais seule, pour aller observer de plus près l’armoire à pharmacie. L’ouvrir, me demander ce qu’il faut prendre pour que ça s’arrête, mais pour que ça ne fasse pas trop mal quand même. Et puis que ça ne soit pas définitif non plus, parce qu’un faible espoir refuse de s’éteindre, là, tout au fond de ma poitrine…

Puis le temps a passé, un déménagement salutaire a contribué à relever un peu la famille ou en tous cas, dans un premier temps, à m’offrir une vie à l’extérieur de la maison plus sereine et rassurante sur la potentielle beauté des jours à venir.

Plus tard, une autre période très difficile mais à un âge qui ne rentre plus dans le cadre de ce sondage. Tout juste adulte. Un âge auquel les tentatives de suicide sont sûrement légions – banalisées ? Où j’ai trouvé un moyen un peu moins définitif de faire sortir la douleur de mon corps. Mais c’est une autre histoire…

***

Nous parlions un peu de ça sur Twitter tout à l’heure et La Bouseuse nous disait ce qui faisait selon elle la différence : la certitude de l’enfant d’être aimé. Ca me paraît une bonne piste. Peut-être est-ce la raison qui m’a toujours empêchée de passer à l’acte, malgré tout. Savoir que je laisserai une peine incommensurable dans le cœur de mon entourage, une peine qui pourrait même les pousser à se déchirer encore plus alors à quoi bon ?

En tous cas, je fais le vœu d’apprendre à mes enfants à verbaliser suffisamment et d’être toujours en capacité moi-même de percevoir leurs douleurs, au-delà de mes propres préoccupations, pour qu’ils se sentent aimés et entendus chaque jour.

Pour éviter le pire.

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 08:50

(un peu too much mon titre tu trouves ?)

Tout d’abord merci pour tous vos commentaires, à la fois gentils et constructifs (dès que j’ai un moment, je vous réponds à toutes personnellement).

Le seul fait d’écrire cet article m’a fait beaucoup de bien. J’ai pu mettre en mots mon mal-être, le détailler en de nombreux paragraphes et en déposer le poids à un endroit précis, où je sais qu’une trace en sera gardée, me permettant de l’oublier sans culpabiliser. C’est l’effet qu’a toujours produit sur moi l’écriture. J’en ai noirci des cahiers, à une époque pas si lointaine, comme si chaque mot déposé sur le clavier me libérait de quelques grammes, me permettant petit à petit de me rapprocher de la surface puis d’émerger, enfin.

Le week-end dernier, j’ai commencé par décider que nous ne partirions pas le vendredi soir comme nous le faisons d’habitude mais le samedi matin. Nous avons ainsi pu ranger et nettoyer la maison, partir l’esprit plus léger et rentrer dimanche soir dans des lieux propres et à peu près ordonnés. Ce fut salutaire (ça et le fait que nous avons passé un week-end pluvieux mais agréable chez les beaux-parents, où on s'est même bien fondus la poire ! si si).

Avant toute chose, il faut que je vous dise que je ne bénéficie d’aucune RTT – à mon GRAND regret, vous imaginez bien. Si j’en avais eu, je suis bien d’accord avec celles qui l’ont suggéré, j’aurais depuis longtemps pris une journée pour moi en semaine, laissant Pti Tonique chez la nounou et Papa Sioux à son boulot, pendant que j’aurai lu, pioncé, vernis mes ongles de pieds et épilé ma blanche peau sèche soyeuse. Bref, c’est impossible, oublions…

De ce fait, dans l’immédiat, je me dirige vers les solutions suivantes :

-         prendre soin de moi : ça, ça va être difficile au quotidien. Par contre, j’ai toujours un « bon » offert par Papa Sioux pour mon anniversaire, afin de bénéficier d’un soin au choix dans un institut de beauté lyonnais. Il faut que j’y aille ! Le seul problème, c’est que c’est à Lyon. Soit je regarde ce qu’il y a à côté de chez moi, soit je prends rendez-vous à Lyon. Dans tous les cas, ça sera forcément un samedi pour que le papa puisse s’occuper de Pti Tonique et comme on a pas un samedi de libre avant le 24 septembre, va falloir patienter encore un peu... mais cette perspective me réjouit fortement !

-         prendre une femme de ménage : je vais commencer les recherches. En fonction des tarifs, on verra combien d’heures on la prend et si c’est chaque semaine ou toutes les deux semaines. Même si je suis fatiguée d’avance à l’idée de devoir expliquer mes attentes et repasser derrière parce que ça n’aurait pas été fait à ma façon ; ou de devoir laisser la clé de ma maison à une parfaite inconnue. Bref, c’est comme pour la nounou, va falloir trouver une personne avec qui on aura un bon feeling, peut-être qu’il n’y aura aucun problème, qui sait ?

-         organiser le ménage qui reste à notre charge : je vais me pencher sur la méthode Flylady qui m’a été citée par certaines et dont j’entends pas mal parler ces temps-ci. Pour être honnête, j’ai toujours trouvé ça débile d’attendre de quelqu’un d’autre ou d’un livre qu'il me dise comment nettoyer ma maison et quand, dans le sens où ça relève du bon sens et où chaque maison est faite différemment, chacun a ses propres priorités sur les zones qu'il aime voir briller ou dont il se fout. Mais bon, il est dit que je ne mourrai pas bête et butée. Non mais !

-         planifier les repas : c’est une chose que j’ambitionne depuis longtemps mais il va vraiment falloir y venir. Ca permettra de faire les courses une seule fois pour toutes donc on évitera d’y perdre du temps le soir après le boulot et de l’argent parce que c’est bien connu, plus on y va souvent, plus on en revient avec des achats compulsifs et inutiles dans l’immédiat (en tous cas pour moi). Ca permettra aussi, si j’ai le temps, de préparer certains repas dès le week-end et de les congeler si nécessaire. Enfin, cela permettrait de faire l même repas pour Pti Tonique et nous ; ce qui n’est pas le cas actuellement car à l’heure où on le couche et où j’ai enfin le temps de cuisiner, je n’ai plus le courage que de faire une salade de tomates, et nous n’avons généralement plus beaucoup d’appétit non plus.

 

copines-resto.jpg

 

-         s'aérer : avec la rentrée, les restos entre copines vont reprendre. Et pas plus tard que ce week-end, ça va être les grandes retrouvailles avec une copine pas vue depuis plus de 6 ans, qui vient passer un moment chez moi. Ca va me faire du bien de parler d’autre chose !

-         faire du sport : il y a des cours de fitness (le truc qui me met HS en 5 minutes mais bon, le sport, ça aide à éliminer les tensions et les toxines hein, c'est bien connu ! et puis accessoirement, ça pourrait m'offrir quelques abdos et une endurance un peu moins proche de celle d'une asthmatique en phase terminale) sur ma commune 2 soirs par semaine. J'ai appelé pour en savoir plus et les inscriptions ont lieu jeudi soir prochain, la prof sera là pour présenter son truc. Je vais aller voir ça. J'ai quand même trouvé que c’était pas donné pour un cours d'1h hebdomadaire dans un bled paumé comme le mien (on est pas à Lyon quoi !). Papa Sioux a dit qu’il se débrouillerait pour rentrer plus tôt et s’occuper de Pti Tonique ce soir-là. Et puis ça m'a aussi rappelé qu'en 2009, 2 mois avant de tomber enceinte, j'avais souscrit un abonnement de 2 ans dans un club de gym pour y aller avec des copines, espérant que l'engagement souscrit et l’argent investi me forceraient à y aller... Ahahaha j'étais encore bien naïve !!! Dès que j'ai su que j'étais enceinte, j'ai sauté sur l'occasion pour ne plus y aller (ouais les abdos, c’est pas trop bon pour le fœtus tu comprends). Donc là, comme je passe mes journées à guetter des signes qui n’en sont pas et à me raccrocher à des trucs débiles, je me dis que peut-être ça va faire pareil ?? Bref, un abonnement annuel au fitness par conception de bébé, ça va commencer à faire cher mais bon, pas tant que ça quand on voit le prix d'un test d'ovulation (qui ne marche jamais et qu’il faut donc en racheter) en fait...

Pour être tout à fait honnête, tout ceci (surtout les premiers points) est très conceptuel pour l'instant. Papa Sioux et moi devons discuter de la mise en place de cette nouvelle organisation et de comment l'intégrer à nos soirées minutées, au fait que Papa Sioux rentre assez tard et que je ne peux donc pas faire grand-chose (notamment cuisiner) avant son retour car Pti Tonique est en perpétuelle demande de présence et d'attention. Il y a donc encore du travail et je vous reparlerai de la mise en place de chaque point, si ça en vaut la peine évidemment.

 

Et donc, toujours concernant mon infertilité temporaire constatée, je viens de lire un article de la LLL sur le sevrage (aimablement transmis par Mère Geek), qui faisait état de ce « problème » :

« Ajoutons que certaines mères sont amenées à sevrer leur enfant non pas parce qu'elles se retrouvent enceintes, mais parce qu'elles... n'arrivent pas à tomber enceintes. Des recherches semblent en effet indiquer que certaines femmes, tant qu'elles allaitent et même si elles ovulent, restent infertiles à cause d'un changement hormonal infime imputable à l'allaitement. Dans ce cas, seul un sevrage complet leur permettra de concevoir à nouveau. »  

C’est précisément ce que je soupçonne, même si je sais que des femmes tombent enceinte sans retour de couche ou avec des ovulations peu fréquentes et irrégulières, ou en allaitant peu, etc. Mais moi, je « sens » que je suis dans le cas cité ci-dessus.

------ attention, cet article va un peu partir en live à partir de… MAINTENANT ------

Mais comme je vous bassine avec ça depuis un moment, vous n’êtes pas sans savoir que mercredi 07/09 (DEMAIN ! hiiiiiiiiiiiii), j’ai rendez-vous chez le gynéco pour en savoir plus.

 

echographe.jpg

 

Je me suis fait les scénari suivants, pour le moment où il me fera une échographie de contrôle (endo-vaginale l'échographie hummm, petit bonheur oublié !) :

-         3% de chance - « Mais Madame, vous êtes enceinte ! Regardez, ce petit haricot noir, c’est le sac vitellin ! » AHAHAHAHAH, on continue de rêver, c’est pas interdit hein !

-         90% de chance - « Ecoutez j’ai l’impression que tout va bien là. Regardez, ces follicules sont magnifiques, y’a aucun souci. Je vais quand même vous prescrire un petit bilan hormonal pour être sûr mais ne vous en faîtes pas, ça va venir. Allez, encore un peu de patience, hein !  » sourire ultrabright de Gynéco Paternaliste (et ma main dans ta gueule, elle va patienter tu crois ?) – Bon là, je dis n’importe quoi, j’y connais rien en follicule ni dans ce que leur taille, nombre ou aspect sont censés signifier, ni à quel moment du cycle ils sont censés être visibles ou pas. Mais c'est pour dire quoi.

-         7% de chance – « En effet, j’ai l’impression que vous présentez des ovaires polykystiques, ce qui peut fortement retarder voire empêcher l’ovulation » (aaaaaaaaaah, je le savais, y’a un VRAI problème !!!!! limite contente la fille). Je dis pas ça au pif hein, on m’avait détecté un ovaire légèrement polykystique (ou « polykystique a minima » comme avait dit la gentille gynéco) juste avant de concevoir Pti Tonique. Donc a priori, c’était pas très grave mais c’est la seule cause d’infertilité féminine potentielle que je connaisse un tant soit peu alors j’ai pris ça.

OMG ! Si ça continue, je vais finir sur les forums Doctissimo parce que là, avant de vous sortir des conneries, je suis allée vérifier en quoi ça consistait grosso modo le syndrôme des ovaires polykystiques (SOPK) (autre lien) :  et parmi les symptômes, y’a l’acné !!!!

« L'acné constitue un autre symptôme dont souffrent certaines femmes atteintes d'un SOPK. On estime que 85 % des femmes âgées de plus de 20 ans qui ont de l'acné sont probablement atteintes du SOPK. Elles peuvent également perdre leurs cheveux. »

Haaaaaaa, quand je disais que je le SAVAIS !!!!!!!! Et puis y’a aussi les règles irrégulières – ce qui a toujours été mon cas avant et actuellement, je sais pas si on peut encore parler d’ « irrégularité » à ce stade !

Bon après, les autres symptômes me font pas trop rêver, sans parler du fait que ça augmente les risques de complication pendant la grossesse donc on va peut-être éviter finalement. Sans parler de ce chouette passage :

« Le cancer de l'endomètre peut constituer l'une des complications du SOPK. Des règles irrégulières pendant une période prolongée peuvent mener à un épaississement de la muqueuse de l'utérus et au développement de cellules cancéreuses. L'évolution de ce phénomène peut prendre des années. Les femmes dont les règles sont irrégulières ou absentes doivent consulter leurs médecins. »

Je savais bien aussi, que c’était pas bon de traîner sur les sites médicaux. Je vais faire comme Mme Déjantée je crois, je vais demander à Mr de regarder et de venir me raconter les choses en ayant démêlé les bêtises des invraisemblances et des exagérations, tout en relativisant au maximum.

« Allô ? Ouais c'est Maman Sioux. Bon finalement, vous pouvez me retirer de la liste des prétendantes à la polykystie (j’invente des mots, j’assume) des ovaires, s’il vous plaît ? Non, après réflexion, je ne suis plus intéressée, merci. »

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 00:10

Je craque (un peu).

La reprise du boulot post-vacances ne m'a pas posé de problème (si ce n'est de savoir si Pti Tonique allait être bien chez ses nouvelles SuperNounous) parce que je me sens bien là-bas et que de toutes façons, je n'ai pas le choix alors autant bien le vivre. Et puis j'ai toujours mon mercredi salvateur aussi, ça aide.

La reprise, c'était chouette pour retrouver un rythme de fou qui ne me permette plus de cogiter à "pourquoi je suis pas enceinte, pourquoi j'ovule pas, encore DEUX semaines avant le rendez-vous chez le gynéco... qui ne me révèlera sûrement rien en plus pffff, je prends rendez-vous maintenant pour tester des méthodes alternatives ou j'attends ?, putain mon modèle familial vole en éclats, etc".

Et ça marchait. Je cogite moins, je m'investis dans ce qui fait mes journées (et bien plus encore) : blog, Vendredis Intellos, cuisine (je me remets à cuisiner vraiment pour Pti Tonique et ça occupe), gestion de l'intendance ménagère, courses, partages familiaux (oui, charger des photos sur Hellotipi, ça prend du temps), week-end chez des amis, ...

Finalement, on dirait que ça n'est pas une solution parce que jeudi soir, j'ai craqué.

Je sais qu'avec le blog par exemple, je me rajoute franchement des contraintes pour le fun. Mais ce fun, c'est mon petit coin à moi, mon loisir à moi. Papa Sioux, lui, il a besoin de faire du sport pour être bien dans sa tête, alors dans la mesure où j'arrive à m'en sortir seule de temps en temps, je prends sur moi et le laisse faire du sport un soir par semaine - d'ailleurs, c'était les vacances mais la saison va bientôt reprendre, GLOUPS au passage... Moi, je suis pas une sportive et surtout, je suis une frustrée de l'écriture alors ce blog, c'est exactement ce dont j'avais besoin. Du coup, ne pas arriver à rédiger voire à simplement noter mes idées d'articles régulièrement, ça me perturbe. Ca m'énerve. Je me sens bafouée. Ca n'est la faute de personne mais je le vis comme une restriction, une frustration intense, au même titre que quand je ne trouvais pas le temps de manger pendant mon congé maternité.

Donc voilà, jeudi soir, j'ai vraiment craqué de voir ma maison en chantier perpétuel, sale (à mon goût). En plus, on ne peut pas dire que je me ménage ni que je procrastine - je le fais de moins en moins, je me force à faire la vaisselle tout de suite autant que possible par exemple. Mais à peine dans l'égouttoir, les casseroles sont à nouveau mises en service et reviennent remplir l'évier 1h après (oui, j'ai un lave-vaisselle mais ça lave très mal les casseroles, poeles et plats)...

 

burn-out-1.jpg

 

Le ménage, c'est catastrophique. Je vais pas me plaindre d'avoir une grande maison mais c'est la misère à entretenir. Y'a des meubles sur lesquels des mois de poussière s'accumulent, j'ai honte. J'essaie déjà de faire les sols le plus souvent possible, parce que ça se voit (donc quand c'est propre, ça me donne le moral) et que Pti Tonique y traîne de très près mais la propreté et l'absence de tâches ne durent jamais - j'ai dit que j'avais honte ?

Je sais qu'il ne faut pas se mettre de pression, que la priorité c'est de se reposer, bla bla bla mais je ne PEUX pas vivre dans ce bordel, ça me déprime et une mère ou une conjointe déprimée, à quoi ça sert franchement ??

Alors jeudi soir, Papa Sioux a compris le message et il a rangé plein de trucs à peine arrivé, tout en s'occupant de son fils pendant que je montais pleurer et trouver du soutien sur Twitter dans ma chambre. C'est dingue comme il est efficace Papa Sioux quand il s'y met ! Quand je suis redescendue, ça n'était pas propre (faut pas exagérer) mais c'était bien planqué rangé, ça éclaircissait un peu l'horizon.

Bref, mis à part que Papa Sioux ne se rend pas malade pour les mêmes choses que moi (le bazar le gêne moins la semaine, mais il aime qu'on range le week-end quand même), ce qui m'épuise lui expliquais-je, c'est que je n'ai jamais l'esprit tranquille. Même si les choses sont à peu près en ordre (ou pas), il y a toujours une raison de réfléchir, d'anticiper, d'organiser - et je ne m'en rajoute pas par plaisir, c'est juste la vie quoi. Personnellement, je m'occupe des machines de linge par choix (y'a que moi qui sait qu'est-ce qui va avec quoi et quel programme mettre avec quelle dose de lessive - oui, un jour, je lâcherai prise) et de la bouffe pareil - parce qu'à la base, j'aime cuisiner mais encore faut-il avoir du temps pour ça.

Donc j'ai, dès que je franchis le pas de ma porte - voire pendant la journée - à peu près tout ça en tête :

- faire la vaisselle, c'est horrible tous ces trucs sales avec la chaleur en plus

- trouver une idée de repas pour Pti Tonique le lendemain et le réaliser

- trouver une idée de repas pour nous ce soir et le réaliser

- désencombrer la table de la salle à manger pour arriver à secouer la nappe

- étendre la machine qui attend depuis la veille, dépendre celle qui est sèche, la plier, faire des tas et en préparer de nouvelles

- AH OUI ! jouer avec mon fils que je viens juste de récupérer aussi !

- écrire l'article auquel j'ai pensé pour demain sur mon blog

- finir ce truc que j'ai promis à une twitteuse de faire et qui me fait pas mal cogiter...

- arriver à regarder un truc à la télé pour décompresser 2 min (non faut pas rêver non plus)

- faire le point sur le tas de courrier qui traîne : y'a-t-il des factures à payer, des échéances dans le tas ?

- merde, mon fils a faim au fait

- tiens, faudrait VRAIMENT que je nettoie à fond le plan de travail de la cuisine un jour

- putain c'est quoi tout ce linge à détacher qui s'entasse ! y'a ça aussi à faire, zut !

- faudrait que j'arrose les plantes aussi de temps en temps, pas étonnant qu'elles fassent la gueule

En fait, ce que je veux dire, c'est pas que j'ai PLEIN de choses à faire, je crois qu'on a toutes les mêmes au fond, c'est juste que mon esprit est sans arrêt A RAS BORD, FULL de chez FULL ! (Alors est-ce pour ça que je suis toujours la seule à craquer ? Parce que ça aussi, ça commence à me gonfler, d'avoir l'air faible comme ça... !!)

Papa Sioux, lui - à mon humble avis mais il me dira si je me trompe - il exécute quand il voit un truc qui traîne (s'il le voit) ou que je lui demande d'étendre une machine, de préparer une salade ou autre. Mais il n'a pas le poids de la liste des choses à faire en tête, il n'a pas le stress de voir cette liste s'allonger sans qu'aucun item n'y soit jamais vraiment rayé. Sans parler des travaux restant à faire dans la maison, j'en parle même plus !!! (ça, ça travaille d'ailleurs plus Papa Sioux que moi).

Et puis alors, just for fun, faut que je vous parle du repassage : avant que ma soeur ne vienne chez moi pour mon anniversaire en juillet, la panière débordait. On avait pris le pli (haha) de ne repasser les fringues qu'une par une le matin, au gré des besoins - même si ça ne me satisfaisait pas du tout. Du coup, au fond du panier, il restait des fringues d'hiver puisque forcément, on n'en avait plus besoin (donc aucune raison de les repasser) et même (attention, je vais vous faire peur) des fringues de grossesse !!!! Oui, que j'avais mises soit avant d'accoucher, soit pendant encore quelques semaines après ; puis, n'en ayant plus besoin, elles sont restées là. Et quand ma soeur est arrivée, un vendredi, elle qui aime le rangement et les choses carrées, elle a passé 1h30 à repasser et plier (mieux que je n'aurais pu le faire moi-même) TOUT ce qu'il y avait dedans. Elle avait même noté sur un post-it le nombre de t-shirt, chemises, pantalons... ahurissant !!!! [NDLR : c'est dommage, elle vit à Nantes alors elle passe pas faire du repassage tous les quatre matins !]

Sinon, pour conclure ce billet décousu et déprimant, j'en suis venue à dire jeudi soir à Papa Sioux qu'il allait vraiment falloir qu'on se le fasse ce week-end en amoureux pour décompresser... et puis même d'ailleurs, ça me ferait du bien d'être seule un moment.

 

burn-out-2.jpg

comme ça par exemple. Peinarde, mon ordi, un thé, du calme... (un truc à grignoter aussi, ça serait pas de refus)

 

Là, je me rends compte que je fais du mal à Papa Sioux quand je lui dis ça, lui qui est si accro à notre cocon familial, qui est le plus heureux des hommes du moment que l'on est tous les trois. Moi aussi d'ailleurs ma famille me comble ; sauf que quand on est en famille chez nous, je pense à profiter mais aussi à toute l'intendance à gérer, à ce que je n'ai pas le temps de faire la semaine, etc. Il n'y a qu'en quittant ma maison que je parviens à avoir l'esprit plus libre... mais le problème est reporté et je retrouve ma maison dans l'état où je l'ai laissée - c'est en partie pour ça que c'était si dramatique jeudi soir, parce qu'on était pas là le week-end dernier.

Une fois que j'ai retrouvé mes esprits, quand j'y repense, je me dis que je suis incapable de partir seule un week-end en laissant mes deux amours seuls à la maison, en me privant volontairement de leur présence, c'est absurde. Mais que faire alors ?

Une première solution, suggérée par une amie sur Twitter hier, ça va être de prendre - à petites doses - une femme de ménage. Je sais, ça fait très "petite fille riche" comme problème (comme disait Mme Déjantée sur un tout autre sujet l'autre jour) mais si je constate que ça peut nous simplifier la vie sans trop réduire notre train de vie, ça se tente... Et puis je dois peut-être voir avec Papa Sioux comment on peut se répartir la "charge" des tâches dans la maison. Pas leur exécution mais leur prise en charge intellectuelle. C'est pas gagné parce qu'à l'heure où il rentre, je l'aurai pas attendu pour lancer une machine de linge ou passer l'aspi, c'est là que j'ai du mal à voir comment faire. Mais faut sérieusement qu'on réfléchisse quoi...

Et l'air de rien, même si je fais mine que "c'est bon, je relativise les doigts dans le nez", bin y voir plus clair sur ces histoires d'ovulation (or not) m'aiderait à agir dans un sens ou dans un autre (je parle pas de position là, bande d'obsédés !), à alléger mon esprit par l'action.

Enfin, tant que y'a de l'amour, y'a de l'espoir, hein ?

 

PS : ah oui, je vous ai pas parlé de mes horribles pustules/acné post-partum tardif que je me tape depuis 1 semaine sur la gueule aussi ? Bin ça aide pas, sachez-le !

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 14:39

Le sondage assez étrange que Maman Bavarde a relayé pour nous, lors du Vendredi Intello du 5 août dernier, ne m’a pas questionnée outre mesure sur le moment.

Il s’agissait de savoir « pourquoi fait-on des enfants ? ». Les réponses suggérées par les créateurs du sondage avaient de quoi laisser rêveur et surtout, il était difficile de se voir rentrer dans l’une de ces cases – même si on avait le droit d’en cocher plusieurs.

C’est au cours d’une autre réflexion, plus personnelle, que je vais développer ci-dessous, que j’ai fini par vraiment me demander ce qui m’avait conduite à faire un enfant (et même plus d’un, j’espère !).

Je n’ai pas d’explication toute faite. J’ai toujours eu envie de porter la vie, de savoir ce que ça faisait d’être enceinte, d’accoucher, de tenir dans ses bras son propre enfant, un nouveau-né que l’on aurait soi-même fabriqué et dont on serait seule responsable. Il y avait donc de la curiosité et l’envie de communiquer tout plein d’amour et de bons soins à un petit être neuf, en lui offrant l’étendue des possibles pour seul horizon.

Et c’est là que parfois, lorsque je regarde mon fils, je réalise avec une certaine angoisse appréhension l’étendue du chemin qu’il lui (nous) reste à parcourir. Je me dis : « Déjà 1 an, certes, mais combien d’années encore à venir !!! Combien d’apprentissages dans tous les domaines de la vie va-t-il encore devoir faire ! ». Ils sont innombrables, ça me donne le vertige.

En fait, c’est étrange ce cap des 1 an… je commence à voir mon fils différemment : tant que l’on compte l'âge en mois parce qu'il n'y a pas encore d'année complète à décompter, il s’agit d’un bébé, un petit être aux besoins et aux occupations somme toute assez basiques, même si ça ne veut pas dire que s’en occuper soit facile tous les jours. Mais depuis que je peux compter l’âge de mon fils en années (OK, il n’y en a qu’une seule mais c’est un début), je le vois davantage comme un petit enfant, un petit garçon qui va multiplier les apprentissages, se détacher peu à peu de nous pour avoir sa dynamique propre et des besoins à la mesure de sa taille et de son âge, donc grandissants. J’ai l’impression qu’il va falloir cogiter davantage (ou bien différemment) – je vois déjà d’ici les joutes oratoires, les négociations, les encouragements, toutes ces choses qui ne sont intellectuellement, et parfois nerveusement, pas de tout repos – pour assurer en tant que parent, assouvir la soif de découverte tout en sécurisant, sans brider la curiosité et l’imagination mais tout en posant des limites claires, qu’il faudra savoir parfois lever tout en expliquant pour ne pas perdre la cohérence de l’éducation… wahou ! J’ai déjà mal au crâne !!

La dernière fois qu’elle est venue garder Pti Tonique, ma mère a tenté de lui apprendre où étaient son nez, ses oreilles, ses yeux, tout en lui montrant ceux de mamie en même temps, puis les siens pour qu’il fasse le lien (chacun de nous a un nez, une bouche, etc)… Ca donne un aperçu de la chose : mon bébé ne sait pas encore nommer les parties de son corps (d’ailleurs, il ne sait pas encore parler non plus, si on va par là) alors quant à lire, faire une addition ou choisir une filière pour le bac !!!! On en très loin !!

Certains parents plus expérimentés vont me dire que « tu verras, ça va passer plus vite que tu crois ! ». Je veux bien vous croire. Mais ça va en demander du temps, de l’énergie, de l’investissement, encore quelques angoisses et préoccupations…

Par moments, comme ça, je réalise le boulot que c’est d’être parent et ce sur le (trèèèès) long terme (dit la nana qui veut 4 enfants ;-) )

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Une Indienne Dans La Plaine

  • : Madame Sioux
  • : J'ai plusieurs cordes à mon arc : mère épuisée mais comblée (de Pti Tonique 3 ans et l'Iroquoise 16 mois), rédactrice Web indépendante, squaw libérée, concubine intermittente (quand il nous reste 5 min), cuisinière de trucs rapides qui prennent toujours plus de temps que prévu, écrivaine à la plume de vautour, chevaucheuse de bisons dans les plaines autour de Lyon.
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